Merci pour l’article.
Exemple concret et actuel :

Une grosse boite Bretonne qui a le vent en poupe. Le Pdg voyage avec Hollande en chine ou ailleurs pour promouvoir son business. Des roumains sont employés au siege en Bretagne pour la petite maintenance, l’entretien et les espaces verts. Ils sont heureux avec 1100 euros nets comparés aux 150 euros du smic chez eux. Le patron aussi est heureux, tu penses. Avantage pour le patron, ils sont travailleurs, ne se plaignent pas, ne réclament rien concernant leurs droits. Résultat, les cadres surbooké peuvent utiliser ces employés roumains le week end pour tondre leur pelouse ou élaguer leurs arbres. La famille du pdg, freres/soeurs n’ont qu’un coup de fil à passer pour réquisitionner un roumain pour leur travaux domestiques. Les roumains n’osent pas dire non, « oui monsieur, avec plaisir je viendrais samedi ». Véridique.

La personne qui me raconte cela à signée une close de confidentialité de plus de 2 pages, stipulant entre autre de ne pas dénigrer publiquement l’entreprise et de ne rien dire des affaires internes.

Autre exemple dans cette boite célèbre, à part les roumain réquisitionnés gratuitement ou contre un petit billet, le WE pour les jardins des dirigeants, il y a les salariés de langues étrangères. Une salariée chinoise, non cadre, recoit l’ordre de temps en temps, le vendredi de préparer un topo et de recevoir une délégation chinoise le week end au siège de l’entreprise et d’assurer les traductions. C’est la seule chinoise sous la main. Un cadre passe la voir régulièrement chez elle, tablette en main pour finaliser des dossiers en cours, réaliser des taches complexes en des temps très court, souvent le soir, voilà ce qu’on demande à ces salariés étrangers qui ont peur de désobéir, etre dispo.

Dans cette boite, pas de CE, pas de syndicat, oeuf corse. Management pyramidal patriarcal familial. C’est digne de la Cochinchine de la belle époque.

Dernier exemple, des roms dans le secteur, ont des vélléités sur un terrain détenu par l’entreprise. Coup de fil du pdg à son employé roumain un samedi pour venir sur site le dimanche mettre un coup de pelleteuse à l’entrée du terrain pour en barrer l’accès. « Oui monsieurs, pas de pb je vais venir : »

Autres exemple toujours dans cette boite, celle-ci explose le quotat de stagiaires admissibles, Des actionnaires insistants arrivent à placer leur progénitures pour des stages rémunérés, logés, blanchis par cette entreprise, pour des séjours en russie, moyen-orient ou etats-unis.

Exemple unique ? non. 30 kms plus loin, une entreprise qui confectionne des palettes, gros employeur du coin, dans cette campagne désertée, elle emploie tout les sous-diplomés du secteur, au smic raz des paquerettes, certains sont dans cette entreprise depuis 40 ans, pour finir de gagner péniblement 1300 euros net par mois dans des conditions de travail, de sécurié et des locaux dignent des années 60. Travail avec rendement imposés, port de charge lourdes répétitives, sanction si erreurs.

Pas d’inspection du travail, pas d’enquetes, pour ces PME bien planquées dans les terres, avec des appuis politiques puissants, pépites de la croissance et pourvoyeuses d’emplois.

Qu’importe donc le flacon pourvu qu’on est l’ivresse.

Les gros patrons francais sont vraiment des gens formidables.