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Commentaire de Alren

sur Manifeste de « Nuit Debout » sur l'éducation : entre poncifs et démagogie bobo


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Alren Alren 14 mai 2016 11:31

@tf1Groupie

L’enfant fait des efforts avant tout pour lui et plus il le comprend tôt mieux c’est.

Les efforts intellectuels de l’enfant occasionnent de la fatigue intellectuelle et donc une certaine forme de souffrance. Aucun adulte sorti des études ne s’inflige une telle fatigue, et mesur mal celle de l’apprenant, hormis ceux qui se lancent dans une formation continuée de haut niveau. Et alors la plupart se plaignent justement d’une certaine souffrance intellectuelle ! Pourtant ils en attendent une récompense rapide, par une promotion professionnelle ou simplement de retrouver un emploi dès la sortie du stage de formation.

Il y a une analogie avec la souffrance physique que l’on s’inflige dans les grands efforts sportifs : il faut une récompense immédiate, avoir atteint le sommet, avoir gagné la course, avoir amélioré son record, se sentir bien après récupération (endorphine), avoir bien dansé etc.

Forcer son cerveau, modelé pendant les dizaines de milliers d’années du paléolithique, à s’adapter brutalement au regard de l’évolution, à se domestiquer soudain en intégrant des aptitudes aussi étrangères à la vie de l’homme de l’âge de pierre que la lecture ou les abstractions mathématiques, demande une solide motivation appuyée sur un plaisir rapide.

La promesse vague d’une récompense à l’âge adulte, dans dix ou vingt ans, c’est beaucoup trop éloigné dans le temps pour des enfants et d’autant plus qu’ils sont jeunes, lesquels n’ont même pas la notion d’une telle durée.

Non, il faut que le plaisir intellectuel qui paie l’effort consenti vienne en classe.



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