@tf1Groupie
L’enfant fait
des efforts avant tout pour lui et plus il le comprend tôt mieux
c’est.
Les
efforts intellectuels de l’enfant occasionnent de la fatigue
intellectuelle et donc une certaine forme de souffrance. Aucun adulte
sorti des études ne s’inflige une telle fatigue, et mesur mal
celle de l’apprenant, hormis ceux qui se lancent dans une formation
continuée de haut niveau. Et alors la plupart se plaignent justement
d’une certaine souffrance intellectuelle ! Pourtant ils en
attendent une récompense rapide, par une promotion professionnelle
ou simplement de retrouver un emploi dès la sortie du stage de
formation.
Il
y a une analogie avec la souffrance physique que l’on s’inflige
dans les grands efforts sportifs : il faut une récompense
immédiate, avoir atteint le sommet, avoir gagné la course, avoir
amélioré son record, se sentir bien après récupération
(endorphine), avoir bien dansé etc.
Forcer
son cerveau, modelé pendant les dizaines de milliers d’années du
paléolithique, à s’adapter brutalement au regard de l’évolution,
à se domestiquer soudain en intégrant des aptitudes aussi
étrangères à la vie de l’homme de l’âge de pierre que la
lecture ou les abstractions mathématiques, demande une solide
motivation appuyée sur un plaisir rapide.
La
promesse vague d’une récompense à l’âge adulte, dans dix ou
vingt ans, c’est beaucoup trop éloigné dans le temps pour des
enfants et d’autant plus qu’ils sont jeunes, lesquels n’ont
même pas la notion d’une telle durée.
Non,
il faut que le plaisir intellectuel qui paie l’effort consenti
vienne en classe.