@tf1Groupie
Justement ces sportifs ont une démarche un peu plus construite
et riche que du gain immédiat et facile.Sauf
ceux qui font fortune avec le sport ! Inutile
de citer des exemples.
[..] les grands sportifs ( : ils vous) parlent de travail,
d’efforts dans la durée, de motivation, d’opiniatreté.
Et
ils ne vous disent pas qu’ils attendent la médaille pour demain.
D’ailleurs ils ne l’ont pas toujours cette médaille.
Faire partie d’une « élite »
(quelle qu’elle soit) et remporter des victoires, gagner des matchs,
améliore ses performances, même en amateur, font secréter la
sérotonine du bonheur dans le cerveau, le neurotransmetteur de la
récompense, sans compter les endorphines (analogue naturel de la
morphine), secrétée par le dit cerveau contre la douleur et qui
peut devenir une vraie drogue !
Heureusement que les enfants sont capables d’apprendre leurs
tables de multiplications ou les fables de La Fontaine sans
récompense instantanée.
Il y a presque toujours moyen de rendre
agréable l’apprentissage d’une notion.
Je reprends vos deux exemples.
Il ne faut pas faire apprendre les
tables de multiplication donnée comme une récitation. Il faut la
faire reconstruire par l’élève en lui faisant comprendre, ce qui
est essentiel, que la multiplication est une addition répétitive.
On montre sans nommer la notion qu’elle est commutative en faisant
dessiner des points en colonnes et en rangées en fonction des deux
facteurs de multiplication. On fait observer que les résultats de la
table de 4 sont le double de la table de 2, alors que ceux de la
table de 8 sont le double de la table de 4. On fait observer que la
table de 5 n’est pas à apprendre mais à comprendre et pour la table
de 9 qu’on additionne 10 et qu’on retire 1 ce qui explique que la
sommes du chiffre des dizaines du résultat et celui des unités soit
toujours 9, etc.
La récompense de l’élève, ici, est
dans la sensation d’avoir découvert quelque chose par lui-même
et de comprendre les relations numériques ce qui est d’ailleurs très
important pour sa formation intellectuelle.
Les fables de La Fontaine sont de
véritables saynètes. Au lieu de « réciter » il faut
demander de les « jouer », quitte à forcer le ton. On peut
même organiser une sorte de compétition d’interprétation entre les
« comédiens » volontaires : on verra le nombre de ceux-ci se
multiplier.