@ l’auteur qui écrit « NE PAS TOMBER DANS LE PIEGE DE L’IMMEDIATETE ET AVOIR UNE VISION AU LONG COURS….. »
Rappelons que Nuit debout a un objectif immédiat : celui de faire tomber la loi travail du gouvernement Hollande, dite loi El Khomri... Ceci en liaison avec le mouvement social et syndical. L’oublier sous prétexte de ne pas tomber dans le piège de l’immédiateté serait trahir toutes celles et ceux qui actuellement descendent dans la rue pour faire tomber la loi...
Quand à la vision au long cours il est évident que Nuit debout est composée de personnes, militantes ou non, qui n’ont pas forcément la même conception de comment parvenir à une société où règnerait l’harmonie et l’égalité... Se dégage néanmoins un axe majoritaire anticapitaliste, antiraciste et antifasciste... avec toutes ses déclinaisons diverses et variées...
Par ailleurs Nuit Debout a l’immense avantage (pour ce qui est de la vision au long cours) de ne pas être composée que de philosophes, scientifiques et autres grands intellectuels comme le sont les clubs (du type club de Budapest dont vous faites la promotion) qui oublient totalement que le mal essentiel de ce monde c’est toujours et encore le capitalisme, la propriété privée des moyens de production et d’échange... et qu’abattre ce système inique ne se fera pas sans réaction violente de la classe dépossédée... réaction à laquelle il faudra bien répondre pour l’emporter.
Bref à Nuit debout on rencontre aussi bien des Lordon que des Mercier, Poutou, Mathieu, Wamen et autres travailleurs qui ont la confiance de leurs camarades de galère et qui ont leur mot à dire concernant la société égalitaire que nous voulons... Et bien d’autres aussi, tout aussi anonymes que vous, qui ont droit à la parole et qui doivent s’en emparer même si ce n’est pas toujours facile !
Au fond ce qui perdure aujourd’hui et que le verbiage des clubs et think tank « de gauche » comme de droite tentent de masquer c’est que la contradiction principale (presque aussi vieille que l’humanité) est bien celle qui oppose dominés et dominants, exploités et exploiteurs dans la société de classes.
C’est cette contradiction qu’il faudra bien résoudre... C’est sur les moyens d’y parvenir que le débat est nécessaire, bien loin de tous les enfumages des gens en place, qui prétendent savoir mieux que celles et ceux qui subissent aujourd’hui !