Extrait de la troisième planète de Jean Todd.
La transmission des héritages - qu’il s’agisse de biens ou de femmes ne suit pas en Afrique les lignes de succession verticale en usage dans les populations sédentaires d’Europe et d’Asie. La succession est fréquemment horizontale plutôt que verticale : l’héritage passe de frère aîné à frère cadet plutôt que de père à fils. Le père est absent.
Les hommes sont moins alphabétisés que les femmes partout où l’Europe a exercé une pression culturelle forte sur la culture africaine.
Je fais de l’assistance scolaire dans un pays avec un fort héritage culturel africain, le père est absent, il est dégagé des responsabilités familiales. C’est souvent une femme le chef de famille.
Où il y a l’homme et la femme, coté scolaire ça marche sinon il n’y a qu’une partie des filles qui s’en sortent.
J’ai toujours fait du parrainage d’études, garçons et filles, ici j’en ai deux à l’université et quatre au collège, ce ne sont que des filles. J’ai tendance à payer pour le futur d’un pays.
L’opposé anthropologique du système familiale africain serait la famille souche dont les allemands, les japonais, suisse sont des représentants et qui ont tendance à s’en sortir assez bien.
Je ne dis pas que le modèle familial africain est moins bon, localement il est très bien adapté à l’exubérance de la nature. Comme c’est notre modèle civilisationnel qui est à la mode en ce moment, il est moins bien adapté pour ce modèle.
Le modèle famille souche est performant mais ce n’est pas pour rien que la psychanalyse y est né. Pas sûr qu’un psychanalyste puisse vivre de sa spécialité chez moi.
J’ai une jeune amie, son diplôme d’école de commerce en poche, son premier poste ça été le Rwanda. Suite au génocide, des postes de décisions sont passé chez les femmes pour le plus grand bien de l’économie. Le chef fonctionnel de la famille c’est la femme elle est mieux armée pour faire les choses sérieusement.