Le paradis provencal de Denis Olivennes et sa compagne Inès de la
Fressange, au Pas de Bouquet, à Tarascon (Bouches-du-Rhône), n’abrite
pas qu’une maison d’une centaine de mètres carrés établie sans permis de
construire et destinée (normalement) à être détruite. Elle y cache aussi, au milieu des pins, un petit baraquement en bois, lui aussi érigé illégalement. Selon le Canard enchaîné, le couple glam-chic y logeait depuis 2013 sa « gouvernante »
: Chantal Moreau, 55 ans, femme à tout faire des lieux, comprendre les
basses besognes, veiller sur les 9 hectares du domaine, entretenir la
piscine, faire les courses au supermarché, jouer les taxis pour les
rejetons etc. Pour son labeur, Chantal Moreau était rémunérée 1 560
euros bruts par mois, un montant un peu plus élevé que le SMIC (de
94 euros), moins les 350 euros que la domestique devait débourser en
retour pour la location de la maisonnette, qu’elle partageait avec son
fils, et qui n’avait rien de luxueuse, en tout cas en comparaison à la
villa principale. Il s’agit d’un vulgaire mobile home coiffé d’un toit
en tôle, si l’on en croit une photo de la bicoque publiée mercredi dans
le Canard Enchaîné.
L’hebdomadaire satirique révèle que les relations entre les deux
tourtereaux et leur « servante » ont pris une tournure judiciaire, début
décembre, quand la bonne a trainé ses ex-employeurs devant les
prud’hommes, notamment pour travail dissimulé et licenciement abusif.
Elle avait été limogée en septembre après son refus de prendre le
statut d’autoentrepreneur, selon le Palmipède. Denis Olivennes et Inès
de la Fressange ayant en outre arrêté de lui régler tout salaire depuis
cette date, ils ont été condamnés à verser à Chantal Moreau 4 680 euros
d’arriérés de paiements. L’affaire aura des suites, puisque madame (de
la Fressange), a fait appel de la décision. Le limogeage, lui, sera
examiné en mars.