Il manque un élément majeur dans l’article : Walter Hallstein.
Pendant la République de Weimar puis le Troisième Reich, il appartient à diverses organisations professionnelles prises en mains par le régime nazi, mais il n’est pas membre du Parti national-socialiste À partir de 1942, il sert comme officier administratif durant la Seconde Guerre mondiale. Il est fait prisonnier par les Alliés pendant la bataille de Cherbourg et est détenu dans un camp de prisonniers aux États-Unis.
Après la Seconde Guerre mondiale, il est nommé vice-recteur de l’université de Francfort et devient, en 1948, professeur associé à l’université de Georgetown.
En 1950, il est à la tête de la délégation allemande lors des négociations qui conduiront à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), négociations au cours desquelles il côtoie Jean Monnet, puis devient secrétaire d’État aux affaires étrangères dans le gouvernement Adenauer en 1951. À ce poste, il élabore la doctrine Hallstein et continue à négocier au nom de la RFA les modalités de la construction européenne.
Il est ensuite le premier président de la Commission européenne de 1958 à 1967 (Commission Hallstein). En 1965, il présente le plan Hallstein dans lequel il préconise l’organisation d’une Europe fédérale.
Discret, mais efficace. Un peu plus qu’une éminence grise.