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Commentaire de Fifi Brind_acier

sur Modification du code du travail : Autopsie d'un fiasco annoncé


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Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2016 08:51

@izarn
Parce que nous sommes dans l’ Union européenne, et que l’article 121 des Traités européens permet à la Commission européenne d’élaborer les programmes économiques des 28 pays.
Voici la feuille de route pour la France :

1- « Réduction des dépenses publiques » (...) C’est en outre contre-productif puisque la récession entraîne une baisse des recettes fiscales souvent supérieure aux économies réalisées par la réduction des dépenses. En d’autres termes, cela revient paradoxalement à creuser le déficit que l’on prétendait combler…

2- Redéfinir « la portée de l’action des pouvoirs publics »

Traduction : cela revient à accentuer les privatisations et la destruction de notre système de santé et de nos services publics auxquels les Français sont majoritairement attachés, quelle que soit leur couleur politique [6]. On a par ailleurs vu le succès de la privatisation des autoroutes qui rapportaient à l’État et coûtent désormais très cher aux Français…

3- Le texte va plus loin concernant le système de santé puisqu’il explique que « d’importantes économies à court terme ne peuvent être réalisées sans une réduction significative de l’augmentation des dépenses de sécurité sociale »

Traduction  : il faut s’attendre à une baisse massive des remboursements de santé, puisque la branche maladie représente quasiment 50 % des dépenses de la Sécurité sociale [7], ainsi qu’à une privatisation rampante de la Sécurité sociale, via le recours croissant aux mutuelles privées, présentées comme solution à tous les problèmes.

Pour la branche vieillesse, il s’agit bien évidemment des retraites .Après la hausse de l’âge de départ à la retraite, vient maintenant le gel du montant des pensions [8]. Ce qui confirme une fois encore que le gouvernement ne fait qu’appliquer la politique de l’oligarchie euro-atlantiste.

Pour le chômage, le texte parle de « dégressivité des allocations  » : cela augure d’une baisse plus importante et plus rapide des allocations dans le temps.

4- « Simplifier les différents échelons administratifs »

Traduction : voilà l’une des motivations avancées par les pouvoirs publics pour adopter une nouvelle loi de décentralisation. Faire des économies. Non seulement la République française n’existe plus comme État souverain et indépendant, mais aussi qu’en dépit de leur nom, les GOPÉ ont aussi des visées géopolitiques. Ce qu’elles visent, ni plus ni moins, c’est le démantèlement des grands États nations d’Europe, au premier rang desquels la France, avec des grandes régions qui traiteront directement avec Bruxelles [10].

5- Dans le chapitre coût du travail, « il convient que le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière propice à la compétitivité et à la création d’emploi »

Traduction : il faut : a) arrêter les revalorisations du SMIC ; b) commencer à mettre en œuvre sa suppression. Ne doutons pas que des campagnes de presse se préparent pour expliquer au bon peuple que le SMIC serait « un frein à la croissance » et que sa suppression permettrait de « libérer les énergies »…

6- « Une attention particulière devrait être accordée aux dispositions réglementaires du Code du travail ou aux règles comptables liées aux seuils spécifiques en matière d’effectifs, qui entravent la croissance des entreprises françaises »

Traduction : tiens donc ! C’est exactement ce que « propose » François Rebsamen, le prétendu « ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social » du gouvernement.

7- « Accroître la souplesse des conditions de travail en cas de difficultés économiques provisoires »

Traduction  : il faut poursuivre la remise en cause de l’existence même des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et accroître la précarisation des contrats de travail.

8- « Une majorité reste confrontée à d’importantes barrières à l’entrée ou à l’exercice (par exemple les taxis, le secteur des soins de santé, les notaires et, plus généralement, les professions juridiques) »

Traduction : il faut déréguler tous ces secteurs, déjà mis à mal par les traités européens.

9- « Les tarifs réglementés restent d’application pour les ménages et, en ce qui concerne l’électricité, ils sont fixés en dessous des niveaux de coûts et l’accès pour les autres fournisseurs est limité »

Traduction : la hausse des tarifs et la privatisation d’EDF sont au programme.

10- « Dans le secteur ferroviaire, des barrières à l’entrée continuent d’entraver le bon fonctionnement du marché »

Traduction : comme précédemment, c’est la privatisation de la SNCF et sa mise en concurrence forcée qui sont au programme du gouvernement.

Conclusion : On l’aura compris, aucune de ces mesures visant prétendument à la réduction du déficit budgétaire et à la relance économique n’aura l’effet escompté. (...)

Ce qui est en réalité visé, c’est à la fois de démanteler les États nations et de détruire tous les acquis sociaux obtenus par les peuples européens depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Pour la France, ce programme voulu par l’oligarchie passe par la suppression des départements et des communes, une décentralisation de plus en plus poussée, la mise en pièces de notre système social et la disparition de nos services publics.

En bref, la disparition par étapes de la République française et la destruction complète du programme du Conseil national de la Résistance [14].

Tout cela résulte de la logique même de l’euro et de l’Union européenne. Il s’agit bel et bien d’une guerre livrée au peuple français et qui leur impose ce double anéantissement, qu’ils votent « à gauche » ou « à droite ».

À situation inédite, solution inédite. Si les Français veulent sortir victorieux de cette guerre, ils doivent se rassembler pour faire sortir au plus vite la France de l’UE et de l’euro, solution que l’Union Populaire Républicaine (UPR) est la seule à proposer. [15]

Charles-Henri GALLOIS est le Responsable national du groupe de travail sur les questions économiques à l’UPR.



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