’Idem pour les fins de droits qui sont rayés et tombent dans la grande pauvreté.
S’ils voulaient bien être plus nombreux, le chômage serait officiellement éradiqué.’
>>> Ben ouais, quoi ! Les Français sont pourtant bien informés par nos zélites :
l’argent ne fait pas le bonheur, et les pauvres sont souvent plus souriants que les gens aisés.
Nos journalistes se décarcassent périodiquement pour nous démontrer qu’en sachant correctement exploiter le contenu des poubelles, « on » peut très bien vivre avec seulement quelques euros par mois !
( y’en a même qui ont poussé le professionnalisme jusqu’à faire l’expérience eux-mêmes pendant quelque heures d’enquête. On ne sait pas si plus tard, ils ont donné suite à leurs professions de foi médiatiques d’un jour, car dans ce cas, ils ne sont plus journalistes et n’ont plus accès aux canaux magiques de propagande pour l’éveil des consciences )
ça fait un peu désordre lorsque les mêmes vous expliquent que si vous êtres pauvre c’est que vous ne savez pas sourire. Mais la grande avance avant-gardiste de notre millénaire du padamalgam ne vient-elle pas de sa banalisation des incohérences ?!
La bonne question serait plutôt d’élucider le mystère par lequel les ’éclairés’ autorisés en sont venus à s’imaginer que la populasse puisse souhaiter une baisse du nombre de chômeurs :
lorsque cette ’masse’ est de plus en plus constituée de rebuts en fin de droit, de ’radiés’, par quelle contorsion de raisonnement nos ’méritants’ en arrivent-ils à supputer que le sans-dents moyen renonce à réclamer le seul statut qui peut lui être concédé : celui de chômeur !
Egalité qu’ils disent !
Ma foi, si c’est pas ’par le haut’, essayons, pourquoi pas, par le bas :
tous chômeurs (et non plus radiés) !
On fera les poubelles ensemble : plus on est de fous plus on rit, et ce sera bon pour l’écologie, pour la planète, et pour la bonne humeur !
D’où ce message pour les candidats aux présidentielles :
les Français n’aiment pas l’argent, c’est bien connu, ils sauront se contenter du chômage !
(et ils n’ont pas non plus la prétention de prendre la place des méritants à l’œuvre en ces temps de ’crise’ prolongée, de dettes et déficits pharaoniques, de délocalisation des compétences, richesses et savoir-faire, de transferts technologiques et de bradage généralisé du patrimoine ... )
mais, pour les contenter, il ne faut pas les radier, tout au contraire : il faut multiplier le nombre de chômeurs !
( Sérieusement : l’avant-garde serait d’affronter parmi les premiers au monde la chance paradoxale de notre millénaire, qui sera la confrontation de l’Humanité avec l’ennui, source de remise à l’heure existentielle )