@philippe baron-abrioux
Déjà en 2012, le FMI envoyait sa feuille de route au gouvernement français, qui contenait la réforme du marché du travail, de manière très détaillée :
Réformes du marche du travail et des services
8. Les dysfonctionnements et les rigidités du marché du
travail et du secteur des services sont au cœur du problème de
compétitivité qui s’est accru au cours du temps. Ils ne pourront être
résolus que par un programme de réformes structurelles de grande
ampleur. Le dialogue social que le gouvernement a lancé sur ce
sujet, avec la participation active des partenaires sociaux, est à
saluer particulièrement. Il constitue une chance unique, qui ne doit pas
être ratée, de parvenir à une masse critique de réformes qui permettra
d’améliorer la compétitivité de l’économie française et d’accroître sa
capacité à créer des emplois.
En complément de l’amélioration de
l’efficacité de la dépense publique et de la réduction du poids de la
fiscalité, les réformes devraient :
• Améliorer le fonctionnement du marché du travail,
afin de parvenir à des moyens plus collaboratifs, efficaces et
solidaires d’adaptation des entreprises aux changements et aux chocs
économiques.
• Limiter la hausse du coût du travail, afin d’assurer une meilleure adéquation entre salaires et productivité du travail.
• Renforcer la concurrence dans le secteur des services, afin d’améliorer le pouvoir d’achat de la population et de réduire le coût des intrants des entreprises.
Fonctionnement du marché du travail
9. En ligne avec la feuille de route donnée aux partenaires sociaux
dans le cadre du dialogue social, nous considérons que les réformes
devraient :
• Établir un cadre qui permette d’adapter les dispositions
salariales et d’ajustement du temps de travail au niveau des entreprises afin d’accroître la capacité des entreprises à s’adapter aux changements de l’environnement économique et, in fine,
de préserver et de créer des emplois. Une approche conflictuelle plutôt
que coopérative n’a fait qu’aggraver le coût social de l’ajustement aux
chocs économiques. etc
La feuille de route de la Commission européenne est arrivée en 2015.
Ainsi que les objectifs pour 2016 dans la zone euro.