@Jelena
Bonjour Jelena,
je reviens à votre premier commentaire dans lequel vous dites, un peu humoristiquement je présume :
« ...le PC fait un score de proche de zéro, donc interdit ou pas, ça ne changera pas grand chose... »
Je ne pense pas pour ma part, qu’imposer un interdit dans un espace donné cela ne change pas grand chose. Ca révèle en tout cas quelque chose que j’ai du mal à cerner : une crainte, une haine...
Si comme vous le dites, le PC est mort, il n’y a aucune raison d’imposer par force de loi de débaptiser des noms de rues, de ponts, de détruire des monuments... cela se ferait naturellement de soi-même. Sans compter que les interdits appellent naturellement la transgression, les protestations, la résistance. Pour finir, on commence avec le communisme sous prétexte de totalitarisme - comme si le catholicisme pendant des siècles n’en avait pas été lui même une forme de totalitarisme - n’en est il d’ailleurs pas encore une un peu en Pologne justement ...- et on continue ensuite avec quoi ?
La négation de l’histoire, l’impossibilité de penser la complexité, la tentative de réduction de la réalité à une caricature, n’augure rien de vraiment bon, et je dois dire que je suis inquiet de ce qui se passe pour le moment à Varsovie. Comme vous dites, on a déjà tellement tout cassé, qu’il serait temps de faire avec ce que nous avons. On ne peut perpétuellement tout reprendre à zéro. La ’tabula rasa’, l’idéologie de la rupture totale, chère au début du XXième siècle ça commence à dater, et ça a montré ses limites.
Mais bon, les populations et les gouvernements vivent dans des réalités parallèles qui ne se rencontrent que rarement, en tout cas pour le moment.
Au plaisir.
Knail