Je n’ai
qu’une connaissance superficielle de la nature des forces qui
s’opposent en Turquie : je ne sais même pas si la majorité des Kurdes se contenterait d’un large niveau d’autonomie que le pouvoir
central lui refuse ou si elle poursuit son rêve d’un Kurdistan
indépendant.
Je ne me prononcerai pas sur le fait que ce rêve
est une chimère ou pourrait advenir dans un avenir plus ou moins
éloigné.
Si je
me souviens bien, la création d’un Kurdistan fut à l’ordre du jour
des accords Sykes/Picot et les puissances de tutelle ont abandonné
l’idée à une époque où elles pouvaient l’imposer.
Qui aurait les moyens de l’imposer aujourd’hui sinon le peuple kurde par ses sacrifices ?
Je
doute que ce soit dans les cartons de l’Union Européenne, d’autant que le PKK est catalogué par elle organisation terroriste
Je fais
donc crédit à l’auteur sur son analyse du mouvement Gülen, je
note tout de même que des sources diverses mais concordantes le soupçonne d’être à l’origine des accusations
de corruption contre certains potentats du régime dont les fils
Erdogan.
Le
népotisme n’est pas une exclusivité turque et de « belles et
grandes démocraties »
ne rechignent pas à tremper dans ce travers. Prévarications, pots de vin et trafics d’influence sont au menu partout.
«
Ses écoles, dont près de 100 se situent en Afrique sub-saharienne,
ont été une source d’influence et de revenus pour le mouvement et
ont permis à des intérêts commerciaux turcs de prendre pied sur de
nouveaux marchés »
Je note
que la création d’écoles - que j’imagine teintées de religiosité
et préparant au salut de l’âme en plus, j’espère, du calcul et de
la grammaire – sert des intérêts bien terrestres pour améliorer
l’ordinaire d’hommes d’affaires âpres au gain.
Un bel
exemple de religion instrumentalisée ?
Bon, je
dis ça, je ne dis rien...