@escoe
Ce que vous racontez est toujours bien réel. De la poésie française récitée comme cela spontanément, mais aussi les émissions de radio sur le cinéma français, la chanson française omniprésente (j’y révise mes classiques), et sur les chaînes culturelles les mélodies de Poulenc, Satie, Debussy, les opérettes d’Offenbach, etc. que l’on entend quasiment plus qu’en France. Je découvre même certaines oeuvres contemporaines : dernièrement un opéra néo baroque assez bien foutu.
Et pour finir le plus touchant, la vielle dame au chapeau de paille, qui vous a observé parler, rentrant du marché, entourée de ses paniers de légumes, qui vous accroche la manche à votre sortie de l’autobus pour vous dire quelques mots gentils et vous caresser la joue. Elle vous relâche ensuite délicatement comme un oiseau auquel on rendrait la liberté. Les anecdotes de ce types sont légions.
Dommage seulement que nous ne renvoyons pas plus souvent l’ascenseur.
Tout ceci me fait cruellement penser à un amour donné sans retour. Cela peut occasionner de terribles brûlures, et je ne comprend donc que trop bien les sentiments de Kasia de trouver fort peu de compréhension et d’écoute autour d’elle à propos de son pays d’origine.
Qu’on se le dise donc Français et francophones, il y a dans ce coin là d’Europe Centrale des amis qui vous attendent comme vous n’imaginez pas que cela soit possible.
PS : J’ai rencontré des Ukrainiens et des Bielorusses, et de la part de ceux ci c’était le même type d’élan de sympathie pour la France et la langue française.