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Commentaire de Libertad14

sur Etat de droit contre droit social !!


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Libertad14 Libertad14 4 juin 2016 06:42

@marceau2

A Marceau2

1) Le bon patron Gattaz qui emploie quelques centaines de salariés

2) Quand un ouvrier a signé un contrat, il doit accepter les contraintes ou partir ailleurs

3) Ces pauvres patrons qui payent trop de charges à la couverture sociale !!

 

Dans ces propos je ne vois qu’une prise de position sectaire et favorable à l’égard des patrons. Une volonté d’imposer aux salariés le dictat du seigneur et le droit de vie ou de mort sur ses serfs.

 

Ce qui différencie un patron d’un salarié c’est en premier lieu leur statut l’un est propriétaire des moyens de production et l’autre ne dispose que de sa force de travail.

Pour celui qui est propriétaire des moyens de production l’important c’est de rentabiliser ses machines, économiser sur le coût de la main d’œuvre et de vendre sa production au meilleur prix.

 En ce qui concerne le salarié, il ne dispose que de sa force de travail quelle soit physique ou intellectuelle.

 Pour un patron économiser sur la main d’œuvre c’est payer des salaires le moins élevé possible, avec un maximum d’heures de travail.

Pour le salarié c’est de la hauteur de son salaire que dépendra sa vie familiale.

 Il y a donc un antagonisme évident entre intérêt du patron et intérêt du salarié. Depuis plus 200 ans la lutte d’intérêt n’a eu de cesse, les uns voulant améliorer leurs conditions de vie et de travail, les autres reprendre ce qu’ils ont du concéder et augmenter leurs profits au passage.

 Dans ce combat perpétuel chaque partie tente d’obtenir plus de l’autre.

 

 Aujourd’hui les positions patronales sont devenues plus agressives. Depuis les années 1970 le patronat pousse son offensive tentant d’accentuer l’exploitation des travailleurs ; cela s’est traduit par les rationalisations (suppressions d’emplois, pénibilité accrue). Pour se donner le plus de souplesse possible et parfaire sa stratégie de profits le patronat a travaillé à la création de l’Europe, ce qui lui a permis d’organiser son exploitation au niveau européen en délocalisant ses productions dans des pays où la main d’œuvre est à meilleur prix et où il n’y a pas de charges sociales à payer. Le vrai problème se situe là

 

 Les luttes qui se développent sont la conséquence d’une exploitation sauvage, d’une misère qui s’étend à cause de chômage. Oui, les arguments du type « si le travailleur n’est pas content de son sort ou de son patron il n’a qu’à aller voir ailleurs » ou bien « c’est la faute des émigrés » ou alors « c’est la fonction publique qui coute trop chère » n’est que spéculation et mauvaise fois.

 Les charges payées par les entreprises seraient trop élevées ?? Foutaises !! Qui est responsables des accidents du travail ? Qui est responsables des morts à cause des maladies professionnelles ? Allez consulter le tableau des maladies professionnelles.

Si les patrons obtiennent chaque années des dégrèvements de charges non payées à la Sécurité Sociale, les salariés quand à eux doivent payer ils n’ont pas le choix car c’est sur leur salaire que c’est retenu et ils ne bénéficient d’aucun dégrèvement.

 L’Organisation Syndicale CGT à l’image de la nature humaine, a aussi ses insuffisances et heureusement ses points forts. Si par aventure un militant commet une indélicatesse ça ne veut pas dire que l’ensemble du syndicat est mauvais. Mais il est plus facile de jeter l’opprobre sur un syndicat ouvrier que sur des patrons voyous qui sont responsables de la mort de bon nombre de salaries et de la misère des familles. Quoiqu’il en soit si les droits et les conditions de vie et de travail se sont améliorées depuis plus de 200 ans ce n’est pas grâce aux patrons, mais à la lutte que les travailleurs ont menée avec leur organisation syndicale à leur coté. 

 

 La « loi travail », s’intègre parfaitement dans l’offensive patronale aidée en cela par des politiciens complices et intéressés. Après la remise en cause des 35h, après la réduction et la dénigrassion des conseils des Prud’hommes, après les tentatives de réduire le droit syndical à l’entreprise, les patrons veulent faire passer une loi scélérate qui leur laissera les plein pouvoir en matière d’exploitation. Dans cette dictature du tout patron, ils ont déjà tout : le pouvoir, le fric, les lois, la presse. Ils voudraient en plus éradiquer cette poignée de résistants qui ne veulent pas se taire face aux injustices, face aux pratiques maffieuses, face au tout privé.

 


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