@Pere Plexe
Il y a plusieurs raisons à l’échec de la CGT dans ce conflit.
La mobilisation sociale a été bien moindre par exemple que lors de la réforme des retraites sous Sarkozy en 2010.
La CGT a porté seule le conflit. Ses alliés se sont faits discrets (FO en premier lieu), la CFDT s’est désolidarisée.
La CGT a voulu l’épreuve de force pour des raisons avant tout internes. Il s’agit pour Martinez de légitimer sa présence (il a été élu avec le plus mauvais score pour un secrétaire) et d’apparaître comme un syndicat de combat avant des élections proches où la CFDT menace de passer devant la CGT.
La loi travail négociée que la CGT diabolise passerait dans bien des pays pour un texte protecteur et très social-démocrate.
Contrairement aux sondages bidons assénés par ceux qui veulent son retrait, je pense que les français comprennent bien qu’il est temps de faire comme nos voisins (Italie, Allemagne) si l’on veut faire baisser ce fichu chômage structurel qui empoisonne le pays depuis 35 ans.
Cela dit, cela n’exempte pas le gouvernement de sa maladresse (mauvaise communication, une loi complètement déséquilibrée en défaveur du salarié présentée aux syndicats avant négociation) et de son incapacité à fabriquer du consensus. A sa décharge, on citera le chancelier Schröder qui a modifié le code du travail, a perdu les élections suivantes mais a assuré à l’Allemagne ces 10 dernières années de prospérité sans chômage.