@JL
Je vous suis sur les nuances entre « travail » et « productivité du travail » . Mais je ne vous suis plus sur « la baisse constante du pouvoir d’achat »
Cette baisse découle de la position « variable d’ajustement » que semble jouer le prix de la force de travail dans la formation du prix du produit. En fait, et Marx l’a montré dans « Salaires, prix et profits », il y a un plancher en dessous du quel le capital joue sa survie. Un travailleur mal nourri, mal soigné, mal logé, finit par abandonner, purement et simplement, son poste de travail pour en chercher, ailleurs, un autre, plus confortable.
C’est pour limiter ce danger, que le capital entretient une « armée de chômeurs » suffisante pour abaisser le plancher, mais limitée pour conserver un stock de consommateurs solvables capables d’acheter la production. Les crises intermédiaires (chômage, mais aussi inflation) jouant un rôle de régulateur entre ces deux extrémités.
Autre élément, qui joue contre l’abaissement du plancher, est la capacité de résistance des salariés qui explique les réactions, parfois haineuses, du patronat, et de ses gouvernants (voir leurs TV du moment...), contre l’entrave anti-baisse que les prolos parviennent à imposer contre les atteintes au pouvoir d’achat des salaires.