@philippe baron-abrioux Honnêtement, je crois que vous connaissez le monde de l’éducation nationale bien mieux que moi car mes principales expériences sont celles d’un représentant des parents d’élèves (Apep).
Je me souviens du proviseur qui exigeait de voir mes rapports aux parents, s’octroyant un droit de censure on ne sait pourquoi, sans doute pensait-il qu’il s’agissait d’une forme de droit divin.
Je me souviens de l’indifférence des autres profs face à un prof de biologie fort sympathique qui était chahuté depuis des années du début à la fin de sa classe..Je me souviens surtout qu’en tant que représentant des parents, on n’avait pas le droit de faire des suggestions en matière de pédagogie car « cela ne regardait que les professeurs et le ministère », que nous étions relégués dans une position intermédiaire entre les profs et les délégués d’élèves et encore.
Je me souviens encore d’une prof de biologie qui expliquait en conseil qu’elle ne comprenait pas pourquoi il y avait eu des bagarres en récréation entre jeunes filles noires et arabes reflétant une forme de racisme alors qu’elle avait enseigné des bases de la génétique montrant que tous les hommes étaient pareils comme si cela résolvait d’un coup de baguette magique tous les conflits culturels. Cette prof insistait pour inviter l’association SOS racisme au collège comme solution à ces diverses tensions.
Quand je parle de psychologie populaire, je ne prétend pas me référer à des travaux universitaires mais à l’évolution des mentalités sous l’influence des pseudo-découvertes de la psychanalyse et autres. Des réflexions du genre « un tel ou une telle est refoulé sexuellement », tel enfant « fait ou n’a pas résolu son œdipe », l’idée qu’il ne faut pas réprimer les désirs de tel élève qui exprime sa créativité et tant d’autres qui donnent un sentiment de supériorité aux éducateurs divers parce qu’ils manient quelques clichés en matière de psychologie.