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Conséquences de ces thèses nauséabondes : les pogroms
Parmi les nombreux pogroms commis durant la guerre civile russe par les divers belligérants, la plupart sont perpétrés par des troupes opposées au bolchéviques (principalement les petliouristes ukrainiens et dans une moindre mesure les armées blanches45). Si un antisémitisme préexistant au conflit a joué un rôle dans le comportement des Armées blanches,
l’assimilation des Juifs aux bolcheviks est un facteur décisif dans
l’ampleur des exactions commises, dont certaines visent des civils juifs
en réaction à la Terreur rouge mise en place par les bolcheviks. La plupart des chefs militaires Blancs, dont Dénikine, considèrent alors que les Juifs ont eux-mêmes suscité les pogroms en « soutenant » le régime soviétique, les persécutions dont ils sont victimes étant alors des représailles justifiées ; la judéité de Léon Trotski, commandant de l’Armée rouge présenté comme un « massacreur juif »,
est particulièrement soulignée par la propagande des Blancs. Les
massacres antisémites commis durant la guerre civile russe, qui
comprennent les pogroms de la terreur blanche, causent des dizaines, voire des centaines de milliers de victimes46.
L’identification des Juifs aux communistes et les persécutions qui en
découlent ne sont pas l’exclusivité des Blancs, et se retrouvent chez
des paysans révoltés et des nationalistes ukrainiens.
Les antibolcheviks n’ont par ailleurs pas le monopole des pogroms, dont
certains sont commis par des détachements, généralement incontrôlés, de
l’Armée rouge47,46.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jud%C3%A9o-bolchevisme