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Commentaire de Christian Labrune

sur Spécificité juive et internationalisme prolétarien


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Christian Labrune Christian Labrune 8 juin 2016 17:37

@Massada
Je trouve, là, que vous exagérez un peu. L’écrivain anglais Thomas de Quincey a quand même écrit un essai intitulé « De l’assassinat considéré comme un des beaux arts ». Très peu de peuples - j’excepte les nazis disposant de ces moyens qui faisaient tellement défaut au mufti de Jérusalem - seront allés aussi loin, relativement à leurs possibilités, dans l’art de massacrer tout ce qui bouge.
André Breton, prodigieux surréaliste, précurseur des glorieux jihadistes de l’Etat coranique, considérait que « l’acte surréaliste le plus simple » consistait à descendre dans la rue et à vider le chargeur d’un révolver sur les premiers passants rencontrés.
Ces auteurs auront très certainement été les maîtres à penser d’artistes palestiniens dont on a pu voir naguère, à Jérusalem, de si nombreuses « performances », du côté de la porte de Damas. 
« Viva la muerte ! » criaient déjà aussi certains artistes espagnols des années 30. Cette glorification de la mort est très clairement formulée, vous ne l’ignorez pas, dans le huitième article de la charte du Hamas, sorte de manifeste esthétique du grand art palestinien.
Paris, entre les deux guerres, aura été la capitale mondiale des arts. Sa réputation est un peu retombée, hélas, mais il est bien possible que l’art, loin du conformisme des musées, y renaisse de ses cendres : l’immigration, qui apporte toujours des idées nouvelles, est toujours une richesse, on ne le répétera jamais assez, et le Bataclan, c’était quand même vraiment du grand art, dans un style palestinien qu’on pourrait croire, à tort, inimitable.
L’avenir du musée, ce n’est pas, contrairement à ce que vous paraissez penser, l’accumulation des tableaux et des sculptures ; l’avenir post-moderne du musée, c’est la boucherie. Une belle et grande boucherie -halal, cela va sans dire. Il n’y a que cela qui puisse remplir les salles encore vides que vous évoquez, dans le grand Musée de l’Art palestinien.


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