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Commentaire de Milla

sur L'attentat d'Orlando entrainera-t-il la fin de la complaisance occidentale à l'égard des islamistes et des néo racistes francophobes


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Milla (---.---.1.10) 13 juin 2016 15:04

L’attentat de l’Oktoberfest à Munich du 26 septembre 1980 a été perpétré par Gundolf Köhler, un terroriste d’extrême droite allemand. La bombe placée au niveau de l’entrée principale de la fête a fait 13 morts et 211 blessés, dont 68 graves. L’enquête est rapidement noyautée. Un an après l’attentat, Köhler est relié à un immense réseau de cache d’arme géré par un certain Heinz Lembke, un extrémiste allemand qui faisait parti du Stay Behind. A noter que ce réseau était composé d’au moins un quart d’anciens officiers SS. Des informations révéleront ultérieurement qu’une taupe provenant du contre-espionnage allemand avait infiltré le groupe d’extrême droite dont faisait parti le poseur de bombe. L’ancienne ministre de la justice de l’époque voudrait rouvrir l’enquête. Elle indique notamment que « durant la guerre froide, tous les services secrets ont fait des choses abominables ». Les choses ont-t-elles réellement changé aujourd’hui ? On peut en douter.

* Belgique

Les Tueries du Brabant de 1982 à 1985 désignent une série de crimes et plus spécialement de braquages sanglants qui eurent lieu entre autres en Belgique. L’enquête finit par remonter à une stratégie de la tension organisée par les armées secrètes de l’OTAN avec la complicité de certaines autorités du gouvernement belge. En Belgique, il existait une branche militaire (SDRA 8) et une autre civile (STC/MOB) du Stay Behind, toutes deux inféodées à l’OTAN. Une fois encore, ces deux armées secrètes ont entretenu des liens ambigus avec des groupes d’extrême droite belges, notamment le Westland New Post, un groupe néo-nazi aux aspirations terroristes dirigé par Paul Latinus, proche des services secrets. Il s’est avéré que le WNP était impliqué dans la première vague de Tueries du Brabant.

Le journaliste Guy Bouten qui a repris l’enquête confirme cette piste de commanditaires provenant de l’Etat et de criminels qui sont payés pour exécuter des contrats, sans avoir connaissance des commanditaires. Un ancien agent ayant fait parti d’une structure parallèle non officielle du Stay Behind révèle d’ailleurs qu’il était en charge des « sales besognes » des services de renseignement. Ce doublement de l’armée secrète se retrouvait aussi dans la branche militaire du Stay Behind belge pour les même raisons : faire le sale boulot. Cela consistait notamment à effectuer des attaques terroristes avec l’aide des américains via cette sorte de Stay Behind bis. Ces opérations terroristes de déstabilisation avaient pour but de renforcer les services d’ordre du pays car les américains considéraient la Belgique comme le ventre mou de l’Europe. Ces attentats exécutés par la branche bis ont eu l’effet escompté.

* Italie

L’Attentat de la gare de Bologne, le 2 août 1980 est « l’une des plus importantes attaques terroristes que l’Europe a eu à subir au cours du xxe siècle » et la plus meurtrière des années de plomb italiennes. L’attentat fit 85 morts et blessa plus de 200 personnes. L’enquête est rapidement parasitée par de fausses pistes et des gesticulations des services secrets notamment du SISMI (l’ancien nom des services secrets militaires italiens) qui était aux mains de la loge maçonnique P2 comme tous les services secrets du pays à cette époque. Le groupe NAR (Noyaux Armés Révolutionnaires) finit par être inculpé pour avoir commis ces attentats mais les commanditaires ne seront jamais inquiétés. Pourtant la piste remonte jusqu’au Gladio, la loge P2 et son chef Licio Gelli (ancien nazi et membre de la CIA) qui auraient manipulé ces néo-nazis afin qu’ils commettent ces attentats.

L’enquête à sans cesse été sabotée afin de protéger les commanditaires.

Les services secrets connaissaient parfaitement à l’avance ce qui allait se passer. Il le savaient dès la veille de l’attentat et n’ont rien fait pour arrêter les assassins. ça ne vous rappelle pas quelque chose ? D’autres attentats ont suivi notamment exécuté par Francesco Pazienza, ancien du SISMI, de la CIA...et de la DGSE. L’Italie, la Belgique et la Suisse sont les seuls pays ayant mené une commission d’enquêté sur le réseau Stay Behind. Certains exécutants ont été punis en Italie un temps mais les réels commanditaires (notamment politiques et militaires) des attentats n’ont été et ne seront sans doute jamais punis.


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