Leçon de géopolitique pour les nuls. Tel pourrait être le
titre de cet article, au demeurant clair, limpide et didactique.
Les responsabilités françaises « historiques »
sont à juste titre évoquées.
La prise de pouvoir par la minorité alaouite sous le
couvert du « socialisme » baasiste aurait mérité une plus longue
analyse.
Les appétits des États limitrophes, ou la défense de
leurs propres intérêts expliquent effectivement leur interventionnisme direct
ou indirect. Ne craignons pas citer ici l’Iran et la Turquie, mais aussi
Israël.
L’inscription du conflit dans le contexte plus large
d’une rivalité entre l’Iran chiite et les monarchies golfiques sunnites est une
évidence qui ne saurait être occultée.
" La durée du conflit et la combativité des
belligérants résultent de la main mise des agents extérieurs qui alimentent ce
chaos pour leurs propres intérêts".
Cette conclusion résume excellemment la problématique
générale du conflit syrien et fait référence à l’interventionnisme des États
Unis et de leurs affidés européens (j’ai failli écrire« pitoyables comparses » en
lieu et place « d’affidés » en pensant à Hollande et Fabius).
Quant à la Russie, ayant
bénéficié grâce au pouvoir en place et à ses prédécesseurs d’une implantation
stratégique capitale au cœur du Moyen Orient et d’une « fenêtre méditerranéenne »,
elle ne veut aucunement l’abandonner.