• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JC_Lavau

sur Loup, GIRO, idéologie, totalitarisme, la réponse des ruraux


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

JC_Lavau JC_Lavau 18 juin 2016 19:03

@JC_Lavau. Suite du WWF.

. « Operation Lock ».
Sous ce nom de code, en 1987, le WWF autorisa des fonds extravagants dans un « effort d’urgence pour sauver le rhinocéros. » Le principe de cette opération extrêmement secrète était d’organiser une infiltration, à partir d’une base en Afrique du Sud, des réseaux de contrebande du continent de la faune et de la flore sauvages afin d’arrêter le massacre des animaux.
Au dire de tous, une grande quantité d’informations était recueillie. Encore une fois, rien n’en fut jamais fait, à l’exception de la supprimer.

Bien sûr, comme de nombreux écologistes le notèrent à l’époque, tenter d’arrêter le braconnage "à sa source" était une proposition aussi ridicule que celle qui s’apparente à essayer d’arrêter le commerce mondial de la drogue en regroupant les revendeurs locaux, tout en laissant les banquiers qui financent ce commerce et blanchissent ses centaines de milliards de dollars, saufs.

Le centre du commerce illégal des produits de la faune était, la colonie britannique de Hong Kong.
http://www.agriculture-environnement.fr/dossiers,1/ecologie-politique,18/le-wwf-une-multinationale-verte-de-notables,232.html
23 | 07 | 2007

Citation
LE WWF, une multinationale verte de notables

Invité à participer au Grenelle de l’environnement, le WWF jouit d’une notoriété indiscutable. Un regard sur ses origines laisse cependant planer de sérieux doutes quant à ses motivations.

De toutes les associations qui seront présentes au Grenelle de l’environnement, le WWF est incontestablement considéré comme étant la plus respectable. Ses dirigeants - souvent des personnalités du monde des affaires ou de la haute société aristocratique - ainsi que ses partenariats avec des entreprises telles que Coca-Cola, Wall-Mart, Toyota, Canon, IBM, Carrefour ou Gaz de France, lui ont conféré une notoriété sans précédent, alors que ses campagnes historiques visant à « sauver les animaux sauvages » suscitent encore aujourd’hui un vaste élan de sympathie. S’y greffe désormais son combat contre le « réchauffement climatique global », thème totalement consensuel qui renforce le postulat selon lequel le péché de l’homme moderne serait de détruire la Terre. N’est-ce pas d’ailleurs le constat que dressait déjà le célèbre biologiste britannique et premier directeur général de l’Unesco Sir Julian Huxley, qui déclarait dès 1931 dans What dare I think : « La plupart des changements dans le passé ont été lents, tandis que depuis l’arrivée de l’homme et plus spécialement de l’homme civilisé, la vitesse de ces changements s’est considérablement accrue. [...] L’équilibre originel de la nature est perdu, détruit par la seule présence de l’homme » ? Quarante ans plus tard, cette vision du monde déborde largement des sphères pensantes de certains notables britanniques, au point où elle est même devenue hégémonique au sein du grand public. L’association à l’effigie du panda ayant joué un rôle essentiel dans cette évolution, il n’est pas inutile de s’attarder sur quelques-unes des personnalités qui en sont à l’origine.

Le conte de fées du WWF

L’histoire officielle du WWF ressemble à un véritable conte de fées. En 1960, Sir Julian Huxley, alors fondateur de l’International Union for the Protection of Nature (rebaptisée depuis The World Conservation Union - IUCN), s’émeut des menaces qui pèsent sur la vie de certains animaux sauvages. De retour d’un voyage en Afrique de l’Est, il prend contact avec deux ornithologues, Max Nicholson, directeur général du Britain’s Nature Conservancy, et Peter Scott, déjà vice-président de l’IUCN. Ensemble, ils décident de constituer une association de préservation des animaux, choisissant pour siège social le quartier général de l’IUCN, situé à Gland (Suisse). Le WWF International dépose ses statuts le 11 septembre 1961. Sollicité par Julian Huxley, Son Altesse le Prince Bernhard des Pays-Bas en devient le premier président. Obligé de démissionner suite aux révélations sur les commissions qu’il a perçues de la part du géant de l’armement Lockheed, il cède son poste en 1976 à John H. Loudon, un ancien patron de la Royal Dutch Shell. En 1981, lui succèdera Son Altesse le Prince Philippe d’Angleterre, déjà président de la section britannique de l’association, qui conservera la présidence du WWF International jusqu’en 1996. Trois ans plus tard, l’association peut se targuer d’être « présente dans 96 pays et [de bénéficier] du soutien de 4,7 millions d’adhérents. Sur le plan financier, [elle dispose] d’un budget de 320 millions de dollars, apporté à 48 % par des particuliers », comme le déclare à L’Express le Dr Luc Hoffmann [1], cofondateur du WWF International et ancien vice-président du groupe pharmaceutique et chimique Hoffmann-Laroche.

Anton Rupert, l’argentier

C’est principalement à un richissime homme d’affaires sud-africain, Anton Rupert, que le WWF doit ce succès.

En 1968, son ami le Prince Bernhard lui demande de créer la section sud-africaine du WWF, qu’il présidera jusqu’en 2003. Anton Rupert a débuté sa carrière dans les années trente en tant que fabriquant de cigarettes pour sa petite société, Rembrandt Ldt. Rapidement, celle-ci prend le contrôle de près de 90 % du marché sud-africain de la cigarette, tout en investissant également dans celui des vins et spiritueux. En 1972, Rupert consolide ses activités dans le tabac avec la société canadienne Rothmans. Seize ans plus tard, alors que de nombreux pays décident de boycotter le régime d’apartheid, il s’implante en Suisse et crée le groupe de luxe Richemont. Ce qui lui permet d’acquérir des marques prestigieuses comme Cartier, Montblanc et Alfred Dunhill, ou d’investir dans de nombreuses compagnies financières, minières et industrielles. En 1999, Rupert convertit son holding du tabac en actions de British American Tobacco, le second plus grand cigarettier du monde. Ce qui fait de lui l’un des hommes les plus riches de la planète. Ses activités commerciales dans le luxe et le tabac ne l’empêchent pas de conserver son poste de membre du comité exécutif du WWF International (de 1971 à 1990) et de président du WWF Afrique du Sud. Lors de son décès le 18 janvier 2006, le WWF lui a rendu un vibrant hommage, rappelant son rôle en tant qu’initiateur du Club des 1001, «  un fonds fiduciaire très prospère qui a vu mille hommes et femmes de plus de cinquante pays du monde entier contribuer, à hauteur de 10.000 dollars chacun, à créer un fonds de capital de 10 millions de dollars dans le but de couvrir les frais de fonctionnement et les dépenses de conservation du WWF ». Aujourd’hui, l’empire d’Anton Rupert est dirigé par son fils, Johannes, propriétaire de vastes terres en Afrique du Sud, achetées pour être transformées en réserves naturelles.

Affaires et environnement

Bien que l’association environnementaliste n’ait jamais contesté l’existence du Club des 1001 (révélée le 1er août 1980 par la revue britannique Private Eye), elle a toujours laissé planer une zone de mystère, renforçant par là son côté énigmatique. De nombreux analystes politiques se sont interrogés au sujet de ce club bien étrange - dont la liste des membres a longtemps été gardée confidentielle -, ainsi que sur les motivations réelles de ses philanthropes amoureux de la nature et des animaux sauvages, qui sont par ailleurs des acteurs de premier plan du monde de la politique et des affaires. Comment expliquer en effet qu’un homme comme Anton Rupert, qui a « joué un rôle clé dans le développement économique des secteurs commerciaux et industriels sud-africains » - pour reprendre les propos du président sud-africain Thabo Mbeki - ait pu concilier ses affaires à la tête
d’entreprises du luxe et son activité de président d’une association qui fait campagne pour réduire «  l’empreinte écologique » des citoyens ? Comment croire que la passion pour la nature revendiquée par le gratin de la noblesse européenne - dont la plupart des représentants sont membres soit du WWF, soit du Club des 1001 - puisse ne pas interférer avec certains intérêts géopolitiques ? N’est-il pas étonnant de voir cohabiter des grands noms de l’industrie polluante avec des militants écologistes convaincus de leur bonne cause et brandissant continuellement le concept de développement durable ?



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès