Étant allé me renseigner « à la source », ce qui
m’a demandé une abnégation circonstancielle, car j’ai proscrit « Libé »
de mes lectures ordinaires depuis belle lurette, j’ai découvert que la liste
des signataires, annoncée comme étant composée de "spécialistes de l’Ukraine et de la
Russie et d’ intellectuels de tous bords« , comportait les noms des »russologues" bien connus qui
courent les plateaux, les lucarnes et les écritoires pour y déverser
ordinairement leur credo atlantiste et
leur haine de la Russie.
Certes, quelques « intellectuels » (les guillemets
s’imposent) que d’autres qualifieraient d’idiots utiles permettent de donner à
cette liste partisane et engagée un semblant de pluralité, mais on y retrouve
la plupart des russophobes avérés et des marionnettes atlantistes qui s’agitent
dans nos médias en brandissant l’étendard de la démocratie militante.
Grande a été ma stupeur lorsque j’ai lu, dans l’exposé des
motifs cette phrase sublime :
« Aussi voulons-nous ici parler de ce pays européen en péril ». Je
pensais en effet, fort ingénument je le concède, que les commanditaires, les initiateurs, les
acteurs et les thuriféraires de Maïdan avaient précisément sauvé l’Ukraine de
tous les périls présents et à venir en la faisant basculer dans le camp béni de
la démocratie occidentale, et en la faisant bénéficier, derechef, des mérites
et des vertus de cette dernière, au prix, certes d’un « accommodement »
évident mais sans doute passager avec les nostalgiques du nazisme et les
fascistes déclarés qui promeuvent ce
nouvel ordre ukrainien.