Il me semble que la question de qui « crée » et qui crée « quoi » rejoint celle de l’évaluation d’un consensus démocratique.
En effet, pourquoi ne pas considérer que comprendre (i.e. : ’prendre avec’) quoi que ce soit, revient à s’en créer une représentation mentale tout à fait personnelle.
Or, bien malin qui saurait dire avec certitude si sa perception du bleu, du vert du rouge est exactement la même que celle de son ou de ses interlocuteurs ... ou même que celle que lui suggère le dictionnaire ou l’encyclopédie !
( Si l’on doit communiquer pour apprécier une telle évaluation de conformité au consensus supposé, restera toujours l’incertitude infranchissable du dernier acquittement d’acquittement ...)
Même ma façon de concevoir la vérité logique « 1+1=2 » est le fruit d’une invention personnelle par laquelle mes neurones ont pu s’organiser ’comme il faut ?’. Ainsi, non seulement, l’activité ’créatrice’ ou ’inventive’ ne serait pas prétentieuse, mais elle serait même indispensable rien que pour acquérir le plus élémentaires des ’savoirs’.
(cf Einstein : « La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est qu’information »)
De là à dire que tout le monde crée, ou que personne ne crée, peut-être n’est-ce, après tout, comme les goûts et les couleurs, qu’une affaire personnelle qui ne se discute point.
Par contre, peut-être ce point de vue peut-il éclairer quelque peu l’origine du besoin communément ressenti de reconnaissance par autrui.
(re-naissance avec / re création avec)