La grande leçon que les indépendantistes québécois doivent
tirer du référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne
et de la campagne très émotive qui a précédé le vote, c’est que, dès l’annonce
des résultats finaux, tout le monde a accepté sans rechigner et sans rouspéter
de respecter un référendum gagné à 50% plus des poussières.
Du premier ministre, qui a démissionné, jusqu’au dernier des
Britanniques, tous acceptent comme allant de soi que le référendum a été, non
pas consultatif, mais DÉCISIONNEL. Et tous, sans aucune espèce d’exception, se
préparent à agir en conséquence : la Grande-Bretagne va sortir de l’Union.
Point à la ligne ! Partout, les rues sont calmes !
Ce qui est particulièrement intéressant pour les Québécois, c’est
que le référendum en question visait à réaliser l’indépendance d’un pays, la
Grande-Bretagne, par rapport à un ¨grand ensemble¨ artificiel, l’Union
Européenne, que l’establishment britannique tentait de préserver en menaçant la
population d’une immense catastrophe économique.
Or, parlons-en de la catastrophe en question et de la
supposée panique que le Brexit allait susciter sur les marchés ! En matinée, à
Londres, la livre Sterling avait baissé de seulement 6% par rapport au dollar
US et le FTSE britannique perdait seulement 5%. Le plus intéressant, c’est que tous
les gens en place, qui ne veulent pas perdre de sous, parlaient déjà d’une
normalisation rapide de la situation. C’est ¨business as usual¨.
Toute une panique comme vous voyez !
Alors qu’on cesse donc de nous raconter des sornettes au
Québec sur les référendums. En Occident, les référendums sont DÉCISIONNELS et
tout le monde en respecte les résultats même quand ils sont gagnés par la peau
des dents !