• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Paul Leleu

sur BREXIT : villes-mondes contre États-nations, l'élite contre les invisibles


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Paul Leleu 30 juin 2016 18:07

@JBL1960

pour ma part je trouve ce raisonnement un peu trop caricatural. Je ne pense pas qu’on peut dire que les 62% d’Ecossais et les 55% de Nord-Irlandais sont des « bobos prospères hors-sol égocentriques méchants à la solde de BHL ». 
D’autre part, on peut se poser des questions sur les deux grands leader du Brexit : Nigel Farrage (UKIP) est un ex-trader, et Boris Johnson (conservateurs) un ex-maire de Londres... Où est l’avenir du « peuple » avec de tels leaders ? 

D’autre part, il se pose la question de la démocratie réelle au-dela des apparances. La réalité c’est que les peuples ouest-européens sont vaincus par leurs ’dirigeants’ depuis 1945 et encore plus depuis 1989. 
La démocratie ce n’est pas juste des institutions et des élections. La démocratie c’est d’abord la capacité collective du peuple à formuler ses intérêts dans son propre langage (culture), et ensuite sa capacité à imposer (par n’importe quel vecteur) ses intérêts contre ceux de ses dirigeants. 

Hors le « Brexit » est la caricature du « vol du langage » : le peuple britannique s’est laissé enfermer dans une question stupide. « Choisir entre Pepsi et Coca »... Ensuite, il s’avère que le Brexit (s’il a vraiment lieu) sera négocié entre les capitalistes internationaux, afin de rendre leur business encore plus prospère. 
J’ai du mal à croire que l’Angleterre de demain va se lancer dans une politique dirigiste, keynesinne ou socialiste, ni écologiste. Déjà le ministre des finance annonce de l’austérité et du dumping fiscal pour « encaisser » le Brexit... Quant à l’immigration, elle est déjà le fait des politiciens britaniques, car le R-U est hors Schengen. 
En attendant, le peuple britanique s’oriente vers une possible explosion du pays (Ecosse, Irlande) ce qui n’était peut-être pas le voeu des « brexiteurs d’en-bas ». 

Finalement la position de Jeremy Corbyn me semble plus véridique : ne pas nous laisser imposer la question. Comme dans la guerre, ne pas laisser à l’adversaire l’intiative du terrain (idéologique). 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès