"Tel sera le dumping social organisé par la loi El
Khomri quand la négociation aura remplacé la loi. Dans une même branche,
dans 3 entreprises situées à 3 rues d’intervalle du même arrondissement
de Paris, la concurrence déloyale défavorable organisée fera baisser
les salaires. Et ce qui vient d’être dit pour les heures supp’ se
produira ensuite dans tous les domaines.«
Oui, mais dans un premier temps seulement ! Au final - loi El Khomri ou pas ! - les 95 travailleuses finiront quand même au »chômage« , et leurs patrons, s’ils veulent sauver leur entreprise, finiront par délocaliser les robots et les 2 ou 3 techniciens de maintenance d’ores et déjà destinés à les remplacer vers des cieux plus cléments en matière de fiscalité et de tarifs énergétiques. Et là, on ne parle »que« d’ouvrières, mais les tâches »intellectuelles" suivront inéluctablement le même chemin, c’est déjà bien en route !
Il faut bien sûr - et sans attendre de nous retrouver alignés sur les
standards de vie déjà expérimentés avec succès en Grèce ou ailleurs dans l’U€ - lutter
pied à pied pour combattre chaque régression sociale, mais il convient
pour cela d’adopter une claire vision des enjeux contemporains et ne
pas se laisser illusionner et leurrer par la rhétorique de l’adversaire : dans l’ère cybernétique, le concept même de « chômage » est un anachronisme et l’arnaque fondamentale revient à maintenir l’association des revenus avec un emploi de plus en plus précaire, car de toute manière destiné à disparaître !
Alors qu’elle va évidemment de pair avec son augmentation, prétendre donc qu’une amélioration de la compétitivité réduira le « chômage » n’est que prétexte à une politique néo-libérale de moins-disant social et de nivellement par le bas planétaires au seul bénéfice des 1%, soit - même répété en boucle par nos politiciens et médias -, rien moins qu’un mensonge éhonté !
En vous présentant mes cordiales salutations ! 