@alinea
L’idée n’est pas de revenir à la bougie, mais de faire prendre conscience de ce que représente les réseaux sociaux en matière de contrôle de la population.
J’utilise souvent cette analogie parce que je la trouve très signifiante : du temps de l’Allemagne de l’Est, la Stasi toute puissance avait mis en fiche une grosse part de la population, on estimait cela entre 18 et 25%. Et évidemment, la mise à jour de toute cette masse de données était l’occupation la plus grande de ces services.
Aujourd’hui, vous avez pour le même résultat, le même contrôle sur la population un outil bien plus efficace et puissant : Facebook. Les gens s’y racontent, s’y groupent par centre d’intérêt, et y annoncent ce qu’ils comptent faire. Une mine d’or absolument inestimable pour un service de sécurité intérieure : Un fichier de RG tout le temps à jour, et renseigné par les mêmes personnes que l’on souhaite pister. Et le petit plus, pratiquement toute la population active y est dessus.
Imaginez ce que pourrait faire le prochain Hitler avec toute cette masse d’information. En attendant, pour organiser quelque chose dont il est évident que le gouvernement n’appréciera pas et cherchera à empêcher avec tout moyen discret, il faut éviter de le faire par ces réseaux sociaux.
Lors du second empire, les meetings politiques étaient interdits. Alors pour contourner l’interdiction, ceux qui les organisaient les faisaient passer pour des banquets. Effectivement on y mangeait, mais le but était bien d’y parler politique, et c’est ce qui se faisait à la fin. C’est ce qui a donné la révolution de 1850 (si mes souvenirs sont bons), une période assez peu connue mais très sympathique, d’autant que n’ayant pas voulu réitérer la case terreur de la 1ère révolution, la première décision fut d’abolir la peine de mort pour crimes politiques. Et cette révolution qui remit en selle la république se passa en fait pratiquement sans aucun mort.
Mais je m"égare, et résume ma pensée : Si la jeunesse arrive à s’organiser en dehors des réseaux sociaux, alors quelque chose sera peut-être possible.