• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Fergus

sur Frexit : il est urgent d'attendre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Fergus Fergus 4 juillet 2016 10:14

Bonjour, Attilax

« Cela ne vous pose aucun problème d’être dans le même camp que Soros, Goldman Sachs et tout l’establishement politique européen ? »

Je ne suis pas, et je n’ai jamais été dans leur camp dans la mesure où je suis hostile à une Union Européenne à l’anglo-saxonne, uniquement centrée sur les marchés et le libre-échange, au détriment des attentes des peuples et de la prise en compte du progrès social.

Ce n’est pas cette Europe-là que je veux, et c’est pourquoi j’ai voté NON au référendum de 2005.

Je n’en suis pas moins persuadé - et cela depuis un demi-siècle ! - que la construction d’une union politique des nations européenne va dans le sens de l’histoire culturelle du continent et de ses intérêts économiques.

Sur la question de la souveraineté, je n’ai pas de problème : je me sens tout autant européen que français. Je n’en concède pas moins - en attendant que dans un avenir plus ou moins lointain soit construite une Fédération - qu’il y a lieu de redéfinir les compétences relatives de l’UE par rapport aux nations qui la composent.

Vous soulignez les différences entre les pays d’Europe. Et là, je ne suis pas d’accord du tout avec vous, du moins pour ce qui est des pays de l’ouest, nombre de pays de l’est ayant été intégrés de manière irresponsable et beaucoup trop prématurée dans l’UE.

Je l’ai déjà écrit, et je le maintiens : certes, il y a des différences de langues avec nos voisins, mais les Flamands de France sont, sur le plan culturel, plus proches des Flamands de Belgique que des Catalans ou des Basques de notre pays : et l’on peut faire le même constat avec les Alsaciens et les Souabes comparés aux Bretons ou aux Provençaux, etc...

Qui plus est, je vous rappelle qu’il y a 150 ans, ni la Savoie ni le Comté de Nice n’étaient français. Et à cette époque, la grande majorité des habitants des régions frontalières ou de la Bretagne ne parlaient pas le français !

Et très franchement, quand je me déplace à Amsterdam, à Berlin, à Rome ou à Vienne, je me sens tout autant chez moi que lorsque je vais à Annecy, à Limoges ou à Saint-Omer.

C’est pourquoi je suis persuadé que, tôt ou tard, nous serons un seul peuple, avec ses particularismes. Mais n’est-ce pas le cas de la Suisse ? avec ses quatre langues et ses quatre cultures de base aussi diverses (francaise, germanique, italienne et romanche). Or, la Suisse - pays que je connais très bien - est, malgré ces différences, un modèle de fierté nationale et patriotique !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès