Vous parlez de l’invasion des migrants. Je suis d’accord avec
vous que c’est une invasion de l’Europe par de pauvres hères fuyant leurs pays,
plongés dans la misère, la pauvreté et sans horizon. Puisqu’ils cherchent à
rejoindre l’Europe, au péril de leurs vies.
Reconnaissez lorsqu’un migrant africain monté dans une embarcation de
fortune, il joue sa vire à quitte ou double. Mourir ou rejoindre le rivage
convoité. Pourquoi ? Parce qu’il sait que s’il rejoint l’Europe, il a
toutes les chances de s’en sortir. Dans son inconscient, l’Europe est un monde
humaniste, qu’elle saura le traiter en humain, et lui donnera un but auquel
tout être aspire.
Evidemment, ce n’est pas le cas de l’Européen qui lui pense
autrement, parce que l’Européen vit en Europe, a tous les droits nécessaires et
réglementés. Il n’aspire pas, par exemple, à quitter son pays, sauf s’il est
mieux rémunéré, et encore dans un pays occidental. Pour lui, l’Afrique est un
continent pauvre.
Ceci étant, vous dîtes que c’est un phénomène organisé, par
qui et pourquoi. Voyez-vous, ce qui se passe en Europe se passe aussi en
Algérie. Des milliers de migrants viennent de l’Afrique subsaharienne, ils sont
reconduits mais presque aussitôt reviennent par dizaines de milliers, et on les
trouve dans toutes les villes algériennes. Mais que faire ? Il y a un
problème d’humanité qui se pose. Et cela n’a rien à voir avec l’effondrement du
pétrole. Les migrants de l’Afrique subsaharienne n’ont pas de pétrole, de
l’uranium et encore disséminé dans quelques régions.
C’est un phénomène nouveau qui a pris aujourd’hui. Que dire alors
des invasions européennes coloniales en Afrique qui sont le fait de vos grands
parents et arrières-parents ? Des millions d’Africains déportés en
Amérique vendus aux colons américains. Et dans les continents africains,
américains et asiatiques, des peuples ont été soumis par le fer et le feu, par
des Européens. Cette situation ne vous étonne pas ? Alors que les migrants
viennent pacifiquement, d’autant plus que leurs frères sont déjà sur place, et
contribuent à l’Europe. Par exemple, les français sont heureux d’être propulsés
champion du monde, ou d’Europe en football grâce à une équipe composée de près
de 70% de noirs ou basanés africains.
Donc, Zolka, il faut relativiser le phénomène de migration. L’Europe
doit évoluer dans le concert des nations, et faire face aux phénomènes mondialisants.