Je partage votre opinion. L’humanité en est arrivé là par sa capacité unique à modeler son environnement dans le sens d’un plus grand confort. Et cela à une vitesse incroyable. Songez qu’il y a seulement 300 000 jours, nous étions encore en plein Moyen-Âge (aux environs de l’an 1186), sans électricité, sans eau courante, sans dentifrice, avec des poux, et surtout, le pire : sans Internet.
Je pense que les millénaires qui viennent seront très durs à vivre d’un point de vue matériel mais surtout d’un point de vue moral. L’humanité a évolué très vite, nos conditions de vie se sont améliorées, nous avons (presque tous) de quoi manger tous les jours, un toit, des loisirs, la possibilité de voyager, d’apprendre, etc. On s’aperçoit depuis peu que ces immenses progrès ont un prix, un prix terrible, puisqu’ils entraînent rien moins que de la destruction de notre monde.
Même en misant sur une prise de conscience individuelle qui se traduira par un changement quotidien de comportement (y compris en Asie, en Afrique et dans les deux Amériques), je suis pessimiste, et je pense que le confort et les libertés régresseront.
Je pense que le progrès technologique ne suffira pas à nous sauver. Arrêtons de croire que ce qui nous a mis dans la merde nous en sortira. Il faudra en arriver à un contrôle de la démographie pour que l’empreinte écologique de chaque individu soit compatible avec ce que la Terre peut fournir. C’est le bon sens même. Cela remettra en cause des siècles de « faites autant d’enfants que vous pouvez, quand vous voulez », mais nous en sommes au point où il faut faire un choix entre quantité et qualité.