@foufouille
2 à 4 % de perte de
QI c’est effectivement grave car ce genre de donnée est très stable
normalement !
Contrairement à ce
que croyait Binet et Simon qui ont élaboré la version française,
ce test de QI ne « mesure » pas « l’Intelligence »,
laquelle ne se laisse pas appréhender par quelques items aussi
ingénieux soient-ils, mais note des performances, qui comme toutes
les performances, s’améliorent avec l’entraînement.
La vitesse de
lecture, le volume de vocabulaire maîtrisé dépendent énormément
du nombre d’ouvrages « absorbés ».
La capacité
d’empathie, essentielle aux relations sociales et à l’ouverture
d’esprit s’améliore au contact de personnes empathiques ou à la
lecture de romans psychologiques qui sont à la portée de qui veut
les emprunter gratuitement dans les bibliothèques de prêt, voire
des films de qualité.
La capacité à un
raisonnement logique, au calcul mental (sans grand intérêt mais à
laquelle certains tiennent beaucoup) dépendent d’un entraînement
régulier dont les bases ont été lancées au cours de la scolarité
dont la durée ne cesse de s’allonger.
Même la sensibilité
artistique qui participe de la véritable intelligence ne peut se
développer sans le contact avec des œuvres. Or notre époque est
celle de la prolifération des sources d’images et de sons.
Bref tout est en
place aujourd’hui pour que les réponses aux tests de QI type
Binet-Simon s’améliorent. Et c’est ce qui s’est passé, paraît-il
dans le passé récent.
Donc, les conditions
d’un bon entraînement des cerveaux étant toujours là, et même
s’améliorant, il faut trouver une cause à leur baisse de
performance.
Que les
perturbateurs endocriniens abîment le cerveau, organe fragile, comme
ils abîment le reste du corps n’est en soit pas étonnant. Ils sont
entre autres malfaisances responsables de la baisse de la fertilité
masculine et peut-être féminine et perturbent gravement la
reproduction de poissons qui vivent dans des eaux polluées.
On peut y ajouter
l’alcool, mais ce fléau frappait encore plus autrefois les adultes,
les géniteurs et parfois les enfants ! De même pour le tabac qui
fait baisser le taux d’oxygène dans le sang, alors que le cerveau
qui consomme au repos 20% de l’énergie dissipée dans le corps en
est particulièrment avide pour son métabolisme.
La nouveauté de
notre époque c’est la généralisation des drogues « festives »
et particulièrement de par le nombre de personnes, dont les jeunes
qui l’utilisent est candidat également pour expliquer la baisse de
performance des cerveaux contemporains.
Comme souvent, avec
les médicaments par exemple, au lieu de s’additionner simplement,
les effets délétères des perturbateurs endocriniens, de l’alcool
et du cannabis, forment sans doute une dramatique synergie.