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Commentaire de Saltz

sur Les mystères de Lille : putain de vie


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Saltz Saltz 8 juillet 2016 16:01

Émilie était la maman de deux jeunes enfants, un garçon de 8 ans et une fille de 6 ans atteinte de trisomie. Elle vivait à Armentières, dans le Nord. Elle a mis fin à ses jours dimanche.

Pour s’occuper de ses enfants, elle avait cessé de travailler. Elle touchait alors le RSA et l’allocation pour enfant handicapé en France.

Son ex-compagnon, le père de ses enfants, est belge et travaille outre-Quiévrain. L’allocation pour enfant handicapé était désormais versée par le pays voisin. 

Ce qui a compliqué le dossier de la jeune maman auprès de la Caf :

  • « On m’a coupé le RSA. Je suis passée de 1 125 euros d’allocations à 690. Je ne m’en sors plus du tout. En plus, ils me demandent de rembourser ce que j’ai perçu au RSA depuis deux ans. C’est dingue »,

expliquait-elle à La Voix du Nord.

  • « Je n’ai plus rien »

La situation ne s’est jamais débloquée :

  • « À part me dire que je dois demander une pension alimentaire au papa de mes enfants, je n’ai rien de plus. La Caf m’a même supprimé mon APL »

indiquait-elle en juin à La Voix du Nord.

Les services de la ville connaissaient cette jeune maman :

  • «  Elle avait été accompagnée à trois reprises dans ses demandes de logement en fonction de l’agrandissement de sa famille, explique Émilie Decarne, le dernier changement remontait à avril 2011, après un rendez-vous avec le maire en janvier : elle avait pu obtenir une maison T 4 avec jardin rue du Général-Mangin.  »

En mai, Émilie Loridan avait contacté le centre communal d’action sociale, où elle avait été reçue.

  • «  Un travailleur social la suivait, poursuit Émilie Decarne, elle avait pu être inscrite tout de suite à l’épicerie solidaire. Des bons en urgence lui avaient également été donnés pour répondre à sa situation immédiate  ».
Il lui avait également été conseillé d’aller au Point d’accès au droit, ce qu’elle avait fait : elle avait pris contact avec le défenseur des droits. Mais plus récemment, les services sociaux de la ville n’avaient pas réussi à avoir de contact avec elle. La jeune maman ne s’était pas présentée au dernier rendez-vous, en juin.
  • «  Le travailleur social lui a laissé plusieurs messages. Elle n’avait pas rappelé. La ville l’a aidée dans tous ses champs de compétence. Ce qui est arrivé est dramatique  »,
conclut la DGS adjointe.

Dimanche, elle a mis fin à ses jours.


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