@CHALOT
Le
service militaire de masse était nécessaire pour former les
nombreux régiments d’infanterie dans le cadre d’une guerre
intra-européenne. La formation proprement guerrière était
élémentaire : utiliser et entretenir le fusil, progresser en terrain
dangereux en étant peu visible. C’était à peu près tout, en plus
de la marche au pas et des règles de salut !
Les
appelés de l’artillerie, par exemple n’étaient que des manœuvres
sans qualification. Les canons étaient dès 1870 réglés et
actionnés par des professionnels, officiers et sous-officiers.
Les
soldats restaient dans les casernes seulement pour pouvoir être
envoyés au front rapidement en cas d’attaque surprise. En temps de
paix, ils passaient le plus clair de leur temps en corvée et en ...
ennui.
Un
nombre grandissant, trop grandissant, d’appelés fut ensuite utilisé
à peu de frais pour des tâches de bureau, l’armée devenant une
administration obèse et paperassière.
La
France n’utilisant plus l’infanterie de masse pour ses opérations à
l’étranger, la suppression de la conscription tombait sous le sens.
Ce
qui me fait doucement rigoler c’est de penser que les officiers ont
le meilleur profil pour un apprentissage démocratique
à propos des principes républicains et celui traditionnel enseigné
autrefois.
Les
profils psychologiques des personnes qui entrent dans les écoles
militaires, pratiquement tous issu(e)s de familles aisées
conservatrices, catholiques souvent, ne sont pas spécialement portés
vers l’égalitarisme républicain, la liberté sacrée de l’individu
et la laïcité sans équivoque !