@eau-du-robinet
Manlio Dinucci, souvent bien informé, à une autre analyse, il s’agirait d’un faux coup d’état, destiné à mobiliser l’opinion publique turque, pour faire monter les enchères en échange du rôle de la Turquie dans l’ UE & l’ OTAN.
" En accusant Fetullah Gulen, résidant aux USA depuis 1999 et allié
d’Erdogan jusqu’en 2013, d’avoir inspiré le putsch, et en réclamant son
extradition, Erdogan joue à la hausse, pour obtenir des USA et de ses
alliés européens de plus grosses contreparties pour le « précieux rôle »
(comme l’a qualifié Stoltenberg le 16 juillet) de la Turquie dans
l’Otan.
En attendant Erdogan fait place nette de ses opposants ... etc «
On trouve la même analyse sur le site Chroniques du Grand Jeu. (...) »
Mais il y a encore une dernière possibilité : Erdogan lui-même.
Car qui, au final, profite du chaos d’hier ? Lui ! La manip est un jeu
d’enfants : un général fidèle au sultan assure les rebelles du soutien
de l’armée, les laisse débuter l’opération puis retourne sa veste : les
putschistes se retrouvent le bec dans l’eau, sans l’appui escompté. Il
semble d’ailleurs que les simples soldats n’aient pas très bien compris dans quoi ils s’engageaient.
Rien
de tel en tout cas pour isoler les derniers bastions de l’opposition et
purger l’armée de ses poches kémalistes. D’ailleurs, Erdogollum ne
l’a-t-il pas déclaré lui-même ? "Ce coup d’Etat est un cadeau de Dieu
car il va nous permettre de nettoyer l’armée", CQFD. La chasse aux
sorcières a déjà commencé : 2 745 (!) juges ont été démis de leurs fonctions. Le rapport avec le putsch militaire ? Aucun. Pas grave, les Occidentaux resteront silencieux..."