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Commentaire de Christian Labrune

sur LE NOM DE DIEU


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Christian Labrune Christian Labrune 30 juillet 2016 23:31

Article d’une stupidité sans bornes.
@Scuba
On ne saurait mieux dire et vous l’avez dit avant moi. Cet article me fait penser aux discours du pauvre Sganarelle, dans le « Dom juan » de Molière qui, avec son « petit sens », on dirait aujourd’hui son bon sens, en sait plus que tous les savants réunis.
Eh bien quand on a un peu de culture - et il faut bien constater que les journalistes incriminés, malgré tous leurs défauts, en ont plus que notre Sganarelle !- les dieux des trois religions du livre ne se ressemblent pas le moins du monde, et pourvu qu’on ait un peu étudié, on sait cela. Je n’insisterai donc pas trop la-dessus, ce serait trop long.
Une remarque en passant ; on site le décalogue : « tu ne tueras point ». Qu’on lise la neuvième sourate (et bien d’autres !) consacrée à la question du repentir, et on verra immédiatement que le dieu de l’islam n’éprouve aucun scrupule (verset 5) à préconiser le meurtre.
Dans l’ancien testament, la révélation est communiquée par des hommes, par des prophètes ou d’antiques autorités politico-religieuses. La parole des hommes n’est jamais sûre, d’où la nécessité de cette interprétation infinie dont le Talmud offre l’exemple : on peut pinailler jusqu’à la fin des temps, la Vérité échappera toujours, sera toujours à redéfinir.
Le christianisme n’est pas du tout un monothéisme. Il résulte d’un bricolage, à l’époque du premier concile de Nicée, de la métaphysique de l’UN héritée de Plotin, laquelle aboutit au symbole de Nicée, c’est-à dire au dogme trinitaire : le père, le fils et le Saint Esprit. Un dieu en trois hypostases, comme disent les théologiens. Ces conceptions résultent d’un assemblage hétéroclite de traditions diverses. Elles sont bien mystérieuses, pour ne pas dire fumeuses en ce qu’elles suscitent plus de questions qu’elles n’en résolvent ; c’est ce qui fait leur mérite encore un peu talmudique et aussi, fort heureusement pour nous, qu’elles n’ont pas pu survivre longtemps au développement du rationalisme.
Dans l’islam, c’est tout simple et même très bête : une fois assemblées, on ne sait trop par qui ni comment, les sourates deviennent la parole même de Dieu, qui ne saurait être mise en question. SI DIeu dit qu’il faut battre ses femmes (sourate IV), il doit bien avoir ses raisons. Battons-les donc. S’il dit qu’il faut massacrer les mécréants ou les associateurs (les chrétiens qui associent à Dieu autre chose que Dieu) allons égorger le pauvre vieux prêtre de Saint-Etienne-Rouvray, et Allah sera très content - mais certainement pas le Dieu de l’ancien Testament ni même Jésus fils de Dieu le Père. C’est bien la preuve que ces trois-là ne se ressemblent pas du tout. La seule chose qu’ils aient assurément en commun, c’est de n’exister que dans l’imagination de grands enfants demeurés immensément naïfs.


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