L’énergie cinétique
qu’emporte une balle d’arme de poing est inférieure à l’énergie
cinétique que le recul de l’arme communique au poignet du tireur.
Personne, sauf Superman, ne peut arrêter une voiture et encore moins
un camion avec un bras (ni même deux !). Il est donc vain d’espérer
qu’une balle y parvienne.
En revanche, si on
crève le radiateur ou sectionne un fil d’allumage, le véhicule
cessera d’avancer tôt ou tard. Mais effectivement le mieux est de
crever un ou mieux plusieurs pneus. (Pour mémoire lors de l’attentat
du Petit-Clamart, la DS21 du général de Gaulle put continuer de
rouler avec un pneu arrière crevé, les constructeurs ayant
mis le maximum de poids sur les roues avant motrices. Cela le sauva,
lui, son épouse et son chauffeur.)
Il me semble que si
une balle est trop pénétrante c’est qu’elle est rapide et blindée,
c’est-à-dire que l’ogive est en laiton (obligatoire pour les armes
de guerre après la première conférence de La Haye en 1899, dans le
cadre des guerres européennes (pas coloniales) afin d’en faciliter
l’extraction chez les blessés, c’est la balle "full metal
jacket" qui a donné son nom (ironique) à un film de Stanley
Kubrick sur la sale guerre du Vietnam).
Pour qu’elle
s’arrête dans le premier corps il faut que cette ogive soit molle,
en plomb afin de s’aplatir et s’élargir en pénétrant, ce qui la
freine brutalement.
Elle ne traverse
plus les gilets pare-balle, ni les tôles de véhicules.
La balle Dum Dum
anglaise, fabriquée en Inde avait une ogive de plomb recouverte
d’une fine couche de nickel le tout strié pour s’ouvrir en
marguerite dans la plaie.
Depuis, on a
amélioré le procédé, bien sûr !
http://www.nikopik.com/2014/02/un-nouveau-type-de-balle-extremement-mortel-filme-en-super-slow-motion.html
Donc, sans changer
l’arme, nous pourrions équiper nos policiers avec une cartouche
contenant moins de poudre pour moins de bruit et de recul et d’une
balle plus efficace.