@eugene
Pas facile de déboulonner ses idoles, n’est-ce pas ? :)
La
littérature est un puissant outil de propagande, et les Huxley, Wells
et Orwell ont tous été recrutés par les services de contre-espionnage
britanniques (Huxley a été « prêté » à la CIA après son exil américain).
Sur le cas d’Orwell, sa biographie officielle a été trafiquée pour nous
faire croire qu’il était un pauvre fils de colons exilés en Birmanie. La
vérité est que son père descend des comtes de Westmoreland et que sa
mère appartient à une famille de riches exploitants de bois. Sa bio a
été truquée pour lui donner une couverture crédible lors de ses missions
d’infiltration du petit peuple. Comme cité dans l’article ci-dessus,
Orwell ressentait lui-même le « mur de classe » entre lui et les prolos.
Je vais vous donner un seul exemple, qui devrait vous faire réfléchir :
dans Dans la dèche à Paris et à Londres, Orwell a un « ami » qui se
trouve être un russe blanc, et qui lui permet d’entrer dans une
organisation bolchévique clandestine. Décodage : ce russe blanc est un
agent, le référant parisien de l’agent Orwell, qui permet à ce dernier
d’infiltrer une organisation coco. Le reste de sa carrière est à
l’avenant. Pour rester dans la catégorie des soi-disant
« auteurs-aventuriers » - mais qui sont en réalité des agents - nous avons
Hemingway, dont même la CIA admet qu’il était un agent.
Le meilleur des mondes et 1984 sont des ouvrages complexes. Pour comprendre une partie des mécanismes à l’oeuvre ici, je vous invite à lire cet article,
centré sur Wells, qui explique le fonctionnement de la "fiction
normative" (si vous ne souhaitez pas tout lire faites un simple ctrl+F -
« fiction normative »). De façon plus terre à terre, 1984 combat le stalinisme pour promouvoir la troisième voie fabienne.
Je considère ces auteurs comme de vulgaires agents de propagande, ni plus ni moins.
Je ne vais pas commenter sur Stefan Zweig, ne connaissant pas sa bio, et n’ayant lu de lui que La confusion des sentiments (que je n’avais d’ailleurs pas apprécié).
Au moins quand leurs écrits possèdent un tant soi peu de la grâce, et
provoque débat, questionnement, fascination et engagement, par le fait
des bandes de billard à trois boules, malgré le temps passé, on peut
dire qu’ils n’ont pas écrit en vain.
Oui, c’est ce qui me fascine
chez le divin marquis. Quel écrivain merveilleux ! Et il semble que
plus ses ouvrages sont scabreux, plus son niveau d’écriture s’élève. La
lecture des 120 jours de Sodome est presque insoutenable, mais quelle prose, quelle verve incroyable.
C’est le cas, aussi, me direz vous, de »Mein Kampf", écrit par un vrai
psychopathe indiscutable, et chez qui on retrouve des idées du divin
Marquis
Je n’y avais jamais pensé, mais maintenant que vous le
dites... Mais Hitler n’était pas aussi bon écrivain que Sade. La lecture
de Mein Kampf est surtout insoutenable par la lourdeur de son style.