Bonjour Bernard
Ma mémoire a gardé intacte, les images et les ressentis d’une époque révolue... Je me repasse donc tout ceci par morceaux quand, non pas la nostalgie mais la sensation de vivre dans un monde étrange s’empare de moi...
Je cherche les petites boutiques qui sentent encore les essences nobles (le bois notamment), la laine , le cuir et le papier, les fruits mûrs... Fuyant comme la peste les grands centres commerciaux aux lumières crues, à l’atmosphère saturée d’électricité (ions positifs), à l’air vicié au consommateur énervé, pressé et souvent goujat....(vous ficherait par terre pour accéder avant vous à la caisse qui vient de s’ouvrir)
On me dit c’est le progrès, c’est pratique....(je ne vois toujours pas l’intérêt de pouvoir choisir entre une centaine de shampoings, ni de boulotter des fruits irradiés sans goût) encore moins de devoir faire 3 kilomètres pour acheter une bouteille de lait qui se trouve pour des raisons marketing, près de la sortie, par laquelle bien sur on ne peut pas rentrer (j’ai essayé !)
Le bons sens est mal vu et les fatalistes, complices in fine de leur propre malheur ne sont pas les derniers à vous jeter la pierre (vous dérangez leur lac tranquille surtout pas de scandale !)
La pierre a laissé place au béton... matériaux inerte qui se doit d’être isolé pour devenir à peu près vivable et encore, et qui au bout de deux décennies se fendille plutôt que d’acquérir une patine... avant de finir par se disloquer. Epoque de la laideur et de l’obsolescence programmée (des couples, de l’électro ménager, de l’habitat, de la famille et enfin de la nation..)
Les punks annoncaient le déclin futur (le no futur) de nos société dans une explosion de couleurs vives (tel le soleil à son zenith),
Comme le message ne fut pas entendu, les « gothiques » prirent le relai... tout de noir vêtus, message funeste, échos de notre mort spirituelle...
Puis apparurent les premiers fantômes, se multipliant comme des petits pains ;) signant là par leur omniprésence menacante dans l’espace public, la fin de l’insouciance d’un peuple de consommateurs de futilités et de gadget, de sexe et de jeux virtuels...
L’heure ne semble plus être au réveil de nos peuples assoupis, mais du jugement
Les « démons » sont lachés (terroristes et pokémon même combat qui peut se revêler mortel)
Saurons nous les attraper ?
Saurons nous nous en préserver ?
Il ne tient pourtant qu’à nous d’en revenir à l’Essentiel, de nous rappeler que nous sommes avant tout des âmes vivantes qui se doivent d’être irriguées pour ne pas se perdre. Alors ils n’auront plus de raison d’être....