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Commentaire de Fifi Brind_acier

sur Plus de soutien populaire, plus de crédibilité ...


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Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 août 2016 18:45

@Alren
Pourquoi parlez-vous sans connaître les analyses de l’ UPR ?
« Le projet de Loi El Khomri est la conséquence directe de notre appartenance à l’ UE » :

(...) Les origines du mal

Comme le disait Bossuet, « Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit. » [8]

Cette citation s’applique spécialement bien à tous ceux –notamment à gauche – qui s’indignent du projet de loi El Khomri mais qui ont chaudement approuvé les traités européens dont elle est la conséquence fatale.

Il y a tout d’abord la responsabilité du sacro-saint euro.

Les carnets de commande, que j’évoquais à l’instant, sont vides, d’abord et avant tout :

• parce que l’euro dégrade notre compétitivité-prix ;
• et parce que l’austérité perpétuelle imposée en France et dans toute la zone euro pour tenter de conserver cette monnaie comprime sans arrêt la demande.

Avec une parité fixe, on ne peut plus dévaluer pour retrouver de la compétitivité-prix. Il ne reste donc que la dévaluation interne qui consiste à casser le Code du Travail et les avantages au nom de la flexibilité. C’est aussi imparable que cela. La prochaine étape sera bien évidemment la flexibilité du salaire.

Ce pari fou peut marcher au prix d’un lourd tribut social lorsqu’un seul pays le fait. Ce fut le fameux cavalier seul allemand au début des années 2000. Mais, si tous les pays le font en même temps, comme c’est le cas dans la zone euro, on se retrouve avec une baisse massive de la demande partout et une récession généralisée.

C’est grosso modo la situation que l’on connaît depuis 2008 en zone euro, qui est – rappelons-le -, la zone de plus faible croissance au monde depuis le lancement de l’euro. Les carnets de commande sont en berne et le chômage monte en flèche. C’est la conséquence démentielle du dogme de la monnaie européenne. [9]

Au-delà même de l’aspect de l’euro, notre appartenance à l’Union européenne nous expose au libre-échange total via les articles 32 et 63 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (T.F.U.E.). Cela entraîne un retard tendanciel de la demande sur l’offre [10]. Cela n’aide pas les carnets de commande et c’est actuellement compensé par un endettement massif.

Il y a également la subordination de notre politique économique à l’institution de Bruxelles qui se manifeste aussi par l’article 121 du T.F.U.E., à travers les Grandes Orientations de Politique Économique (GOPÉ) fixées par la Commission européenne. Nous en parlions lors d’un article précédent [11].

Il est intéressant de regarder ces dernières GOPÉ 2015-2016 qui dictent la loi El Khomri [12].

Voici les passages clés, par lesquels la Commission européenne dicte à notre gouvernement fantoche ce que doit être la politique de l’emploi en France :

« • Maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en œuvre comme prévu en 2016 ; évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits ; réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le processus de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité ; veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité ; »

« • Réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée ; faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail ; réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d’accroître leur utilisation par les entreprises ; entreprendre, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la soutenabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail (dégressivité des allocations). »

En bref, la pauvre Mme El Khomri a fait un copier-coller.

Conclusion : assez d’hypocrisie !

Comme tout le monde, j’ai lu ces derniers jours de nombreuses indignations de la part des soi-disant « frondeurs », de la dite « gauche radicale » ou des syndicats. Certains appellent à manifester et tous pointent du doigt le gouvernement.

Certes, le gouvernement porte, évidemment, une lourde part de responsabilité. Ne serait-ce que par complicité avec les dictateurs euro-atlantistes qui ont volé le pouvoir au peuple français.

Mais ceux qui « oublient » continuellement de désigner l’Union européenne et les traités européens comme responsables n°1 des malheurs de la France, et ne proposent jamais d’en sortir, sont tout autant complices et encore plus hypocrites. Ils agissent comme des lâches, qui dénoncent les lampistes sans jamais demander des comptes au commanditaire.

La conclusion, comme toujours s’impose. Comme le préconise l’UPR depuis bientôt 9 ans, nous devons tous nous rassembler, de quelque origine et conviction politique que ce soit, pour libérer la France de l’UE et de l’euro. C’est le préalable absolu à toute vraie relance de l’emploi et à la sauvegarde de tout notre modèle social.

Râler derrière son ordinateur, publier des tribunes vengeresses dans les journaux ou manifester avec une sono derrière des responsables politiques ou syndicaux qui refusent de sortir de l’UE et qui proposent de « renégocier les traités » (Le Pen, Dupont-Aignan, Mélenchon, etc.), tout cela ne sert à rien.

La seule chose qui sert vraiment, c’est de diffuser massivement les analyses et le programme de l’UPR et c’est de rejoindre en masse notre mouvement pour faire sortir la France de cette prison des peuples dès 2017.

Charles-Henri GALLOIS
Responsable national de l’UPR, en charge des questions économiques


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