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Commentaire de Christian Labrune

sur « Vous n'aurez pas ma haine », réponse sereine à tous les terroristes


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Christian Labrune Christian Labrune 9 août 2016 11:20

Je relis cette page, non sans consternation, plusieurs jours après la fin des débats. Que c’est beau, l’amour du prochain : qu’elle est belle, la position d’un pape chantre de l’amour (combien de divisions, ce pape ?) à propos des chrétiens d’Orient qu’on massacre depuis deux ans dans l’indifférence générale. Quelle importance qu’on les extermine, à vrai dire si, l’instant d’après ils se retrouvent in paradisum ? On pourra dans quelques années déclarer que plusieurs sont des « bienheureux » tout comme, dans une perspective plus laïque, les ministres d’un gouvernement socialiste plus que jamais soucieux de collaborer avec un ennemi qu’il n’ose pas nommer iront déposer au besoin, pour ne pas trop heurter une opinion qui pourrait s’alarmer, les ferblanteries de la légion d’honneur sur les cercueils des assassinés.
Parler d’amour ou de haine dans un pareil contexte, c’est n’y rien comprendre du tout, et ne pas voir que la situation est probablement pire encore qu’on ne pouvait le supposer. Je me suis couvert de ridicule à mes propres yeux, ces derniers jours, en accueillant comme un signe plutôt positif les réactions de musulmans assistant à des messes avec les catholiques après l’atroce exécution du pauvre prêtre de Saint-Etienne du Rouvray. La déclaration infecte de quelques intellectuels musulmans "prêts à prendre leurs responsabilités" , il y a une dizaine de jours dans le JDD n’aura pas tarder à me dégriser. Prendre leurs responsabilités, ça voulait dire évidemment pour eux occuper des postes à la tête - qui reste encore à dessiner - d’un islam républicain concocté par les socialistes, et jouir des prébendes qui iraient avec. Ces ignobles enfoirés, dans la liste des attentats, « oublient » ceux de Toulouse et de la porte de Vincennes, ce qui signifie qu’ils craignent de se discréditer, s’ils les évoquaient, auprès d’une communauté musulmane qu’ils connaissent mieux que quiconque et qui doit donc être encore plus férocement antisémite qu’on ne l’imaginait. Même déclaration absolument crasseuse de la ministre de l’Abrutissement nationale Vallaud-Belkacem après l’attentat de Nice : c’était la première fois, disait-elle, que des enfants avaient été frappés(*). Celle-là n’était évidemment pas dans la pitoyable manifestation qui avait déambulé de la République à la Bastille après les meurtres à l’école Ozar Hatorah à Toulouse. Je dis « pitoyable manifestation » parce que nous n’étions pas plus de cinq mille dans une ville qui compte intra muros deux millions d’habitants.Pour cette ministre infâme à la botte de l’islam tel qu’il est, le meurtre de Gabriel et Arieh Sandler (4 et 5 ans), l’assassinat de Myriam Monsonego (8 ans), tuée à bout portant d’une balle dans la tête, ça ne compte évidemment pas.

Tout cela donne la nausée. A la fin de la dernière guerre, il n’y avait pas un pour cent de résistants en France. Des nazis et de leurs collaborateurs empressés, on avait fini par s’accommoder : on n’allait tout de même « s’abaisser » à les haïr ! La situation n’aura guère changé et les leçons de l’histoire ne pèsent pas bien lourd dans les cervelles d’oiseaux-mouches de la plupart de nos contemporains.

(*)http://www.atlantico.fr/decryptage/est-que-pour-mme-najat-vallaud-belkacem-enfants-juifs-ne-sont-pas-enfants-2781259.html


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