Je relis cette page, non sans
consternation, plusieurs jours après la fin des débats. Que c’est
beau, l’amour du prochain : qu’elle est belle, la position d’un pape
chantre de l’amour (combien de divisions, ce pape ?) à propos des
chrétiens d’Orient qu’on massacre depuis deux ans dans
l’indifférence générale. Quelle importance qu’on les extermine, à
vrai dire si, l’instant d’après ils se retrouvent in paradisum ? On
pourra dans quelques années déclarer que plusieurs sont des
« bienheureux » tout comme, dans une perspective plus laïque,
les ministres d’un gouvernement socialiste plus que jamais soucieux
de collaborer avec un ennemi qu’il n’ose pas nommer iront déposer au
besoin, pour ne pas trop heurter une opinion qui pourrait s’alarmer,
les ferblanteries de la légion d’honneur sur les cercueils des
assassinés.
Parler d’amour ou de haine dans un pareil contexte,
c’est n’y rien comprendre du tout, et ne pas voir que la situation
est probablement pire encore qu’on ne pouvait le supposer. Je me suis
couvert de ridicule à mes propres yeux, ces derniers jours, en
accueillant comme un signe plutôt positif les réactions de
musulmans assistant à des messes avec les catholiques après
l’atroce exécution du pauvre prêtre de Saint-Etienne du Rouvray. La
déclaration infecte de quelques intellectuels musulmans "prêts
à prendre leurs responsabilités" , il y a une dizaine de jours
dans le JDD n’aura pas tarder à me dégriser. Prendre leurs
responsabilités, ça voulait dire évidemment pour eux occuper des
postes à la tête - qui reste encore à dessiner - d’un islam
républicain concocté par les socialistes, et jouir des prébendes
qui iraient avec. Ces ignobles enfoirés, dans la liste des
attentats, « oublient » ceux de Toulouse et de la porte de
Vincennes, ce qui signifie qu’ils craignent de se discréditer, s’ils
les évoquaient, auprès d’une communauté musulmane qu’ils
connaissent mieux que quiconque et qui doit donc être encore plus
férocement antisémite qu’on ne l’imaginait. Même déclaration
absolument crasseuse de la ministre de l’Abrutissement nationale
Vallaud-Belkacem après l’attentat de Nice : c’était la première
fois, disait-elle, que des enfants avaient été frappés(*).
Celle-là n’était évidemment pas dans la pitoyable manifestation
qui avait déambulé de la République à la Bastille après les
meurtres à l’école Ozar Hatorah à Toulouse. Je dis « pitoyable
manifestation » parce que nous n’étions pas plus de cinq mille
dans une ville qui compte intra muros deux millions d’habitants.Pour
cette ministre infâme à la botte de l’islam tel qu’il est, le
meurtre de Gabriel et Arieh Sandler (4 et 5 ans), l’assassinat de
Myriam Monsonego (8 ans), tuée à bout portant d’une balle dans la
tête, ça ne compte évidemment pas.
Tout cela donne la nausée. A la fin de la dernière guerre, il n’y avait pas un pour cent de résistants en France. Des nazis et de leurs collaborateurs empressés, on avait fini par s’accommoder : on n’allait tout de même « s’abaisser » à les haïr ! La situation n’aura guère changé et les leçons de l’histoire ne pèsent pas bien lourd dans les cervelles d’oiseaux-mouches de la plupart de nos contemporains.
09/08 11:20 - Christian Labrune
Je relis cette page, non sans consternation, plusieurs jours après la fin des débats. Que (...)
07/08 15:58 - Phalanx
@philippe baron-abrioux Non, non, je ne me cache pas derrière mon petit doigt laïque, je ne (...)
07/08 12:59 - César Castique
@OMAR « Mais par contre, parlez nous non pas des colonisations ou conquêtes faites par (...)
07/08 11:15 - philippe baron-abrioux
@Phalanx BONJOUR Phalanx , comme vous me l’avez préconisé, j’ai relu votre (...)
07/08 09:28 - ALEA JACTA EST
Leiris prétend nous donner un point de vue de grande hauteur morale, alors que tout chez lui (...)
07/08 02:09 - Phalanx
@philippe baron-abrioux Quelle haine ? la Haine ce sont ceux qui en parlent le plus qui (...)
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