Bonjour, calal
Désolé, mais votre analyse est contestable sur plusieurs points, sans même parler de l’UE où la politique mise en œuvre est celle qu’ont voulue les chefs d’état et de gouvernement, et pas seulement Merkel ou la Commission :
1) Rien en l’état du projet - ô combien mal ficelé - de Le Pen ne permet d’affirmer qu’elle ne ferait pas pire que ses prédécesseurs. Mais il est vrai que l’on ne peut démonter le contraire, comme pour l’existence de Dieu. On est donc là sur une question de foi. ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/sourire.png)
2) Rien n’empêcherait Le Pen de déclencher de nouveaux conflits, il est vrai sur des bases idéologiques différentes. A noter que même en cohabitation, elle resterait d’ailleurs la « chef des armées ». N’oublions pas que la présidence dispose des armées par pouvoir régalien, et aucun vote de l’Assemblée Nationale n’est nécessaire durant les quatre premiers mois d’intervention.
3) Elle peut en effet organiser un référendum sur la sortie de la France de l’Union Européenne, mais en courant un risque de le perdre. Imaginez quelle serait sa légitimité en cas d’échec ! A mon avis, elle hésiterait à se lancer dans cette aventure. En revanche, elle pourrait engager un bras de fer avec l’Allemagne dans le cadre européen, mais il n’aurait aucune chance d’impressionner qui que ce soit si Le Pen ne dispose pas d’un fort soutien parlementaire.
D’accord avec vous en revanche sur la remise en cause des partis traditionnels et de leurs dirigeants.
J’ajoute à cela que vous avez oublié une prérogative importante : Le Pen présidente - même sans majorité parlementaire - pourrait déclencher très rapidement un référendum sur l’instauration de la proportionnelle aux législatives. Moyennant quoi, elle pourrait, en cas de probable validation par les Français, dissoudre l’Assemblée Nationale après que les cartes soient ainsi rebattues.