@howahkan Hotah
Merci pour ce message de paix qui m’arrive au fond du jardin, le bout du monde préservé....Voilà déjà longtemps que les artistes et les poètes présentent ce qui nous nous arrive, le tricotage de la pensée, de la planète, et le temps où les imbéciles revendiquent leur connerie.
Le
temps était celui de la fin d’août
Encore
beau, mais en train de tourner
On
refaisait les peintures sur les plinthes écaillées
L’été
indien tirait ses rallonges refaisait son maquillage
Le
monde devenait moins cool
Il
se modernisait comme on dit souvent
Pour
justifier le pire le coup de torchon
Et
les autoroutes et les ponts de béton
Tombaient
comme une hachoir de boucher
Sur
les vallées perdues de l’Ardèche et de la Drôme
Pour
le moment tout allait bien encore
Même
si le cri des bûcherons raisonnait encore
De
loin en loin dans les forêts
La
Chine n’était pas tout à fait éveillée
Faisait
juste ses griffes sur la paillasson
Les
gens ne parlaient plus de la révolution à venir
Mais courraient derrière les papillons de papier
Et
le temps n’était plus qu’une parenthèse d’accumulation
C’était
comme avant un tsunami étrange
Sans
nom sans précédent
Une
guerre sans soldats sans armes sans explosion
Et
peut être bien sans chair et sans esprit
Que
l’on pressent sans avoir les mots pour l’affirmer
Le
nom de Tchernobyl ne disait encore rien à personne
Mais
les hirondelles et les abeilles se faisaient déjà plus rares
Et
l’urgence d’un abri à trouver se précisait
Avant
que l’orage arrive !