Trump est-il intelligent ?
Les Américains ont une conception un peu particulière de l’intelligence, par exemple un individu comme Donald Trump qui brasse des milliards et s’est construit un empire immobilier, va mettre à profit son « intelligence » que l’on pourrait qualifier plutôt d’intelligence stratégique, avec un sens développé de la détection des crises et des risques, ce que l’on nomme en Anglais : the competitive intelligence.
Nul besoin, donc, pour un Trump de citer Spinoza ou autre grand penseur de l’humanité, pour le prouver, il lui suffira, de faire jouer ses pratiques cognitives, techniques et organisationnelles, son flair et ses capacités certaines à donner du sens à ses actions entrepreneuriales. Cet homme est tout, sauf dans l’imprécision et le faire passer pour un guignol, même s’il possède un côté déjanté, relève de la plus parfaite ignorance du monde anglo-saxon.
Madame Clinton est du même tonneau, de la même eau, au plan managérial mais contrairement à Trump, vibrionnant et plutôt tonique, je la crois paresseuse, car axée sur une sorte de lymphatisme interne que viennent contredire ses hurlements en public, ses mimiques et ses sorties de haute voltiges contre ses concurrents. Ses actions, à elle seront là où primeront des hypothèses aléatoires, se reposant non pas sur son instinct et son éducation managériale, mais en investissant l’avenir en fonction d’un pesage de risques,particulièrement à minima et désinvolte, ses certitudes profondément ancrées dans un caractère fermé, obsessionnel, l’emportant sur tout le reste.
Contrairement à ce que tendent à nous faire croire les médias dévoués à Clinton, Trump me parait être d’une nature froide, calculatrice, mais logique et pragmatique. Il n’est pas si imprevisible que cela, Clinton, elle, l’est, mais toujours selon les critères anglo-saxons.