@L’enfoiré
Merci pour ce lien. J’aime beaucoup cette séquence qui n’a pas dû être très facile à réaliser. Contrairement à ce que vous écrivez, il y aurait beaucoup à dire, me semble-t-il, sur sa portée quasi métaphysique, sur l’enchaînement « des causes et des effets », comme aurait dit Voltaire ironisant à propos des développements de Leibniz, mais je vous accorde que vous trouverez nécessairement bien d’autres « caméras cachées » qui n’auront aucun rapport avec mon propos.
la question que je me posais est à peu près la suivante : on n’admet, dans le monde civilisé, le spectacle d’une certaine forme de cruauté, qu’à condition qu’elle soit un simulacre et n’entraîne pas de conséquences ; à condition que ce soit, comme dans ce film, une suite d’atrocités « pour rire », comme au grand guignol, et même si les témoins n’en peuvent rire qu’à la fin. La cruauté de Dieu, qu’on voit tous les jours et partout, est-elle ou non un simulacre de cruauté ? Peut-on dire, face à des massacres abominable ou face à un génocide, par exemple, qu’il s’agit d’une cruauté « pour rire ». Pour quelqu’un qui croirait dur comme fer à l’existence de dieu, il s’agirait nécessairement d’une cruauté pour rire, dans un faux monde sans rapport avec le vrai d’après la fin des temps, mais ces choses-là, de fait, n’ont jamais fait rire personne, et c’est ce qui me donne à penser que les « croyants » eux-mêmes, dès qu’ils se sont élevés un peu au-dessus de ce qu’il y a de plus archaïque et primitif dans l’humanité, ne croient pas le moins du monde à ce qu’ils croient croire.