@flourens
Le Figaro qui se préoccupe des inégalités maintenant, on
aura tout vu.
Sans doute parce que les journalistes du Figaro commencent à
penser qu’un renchérissement des étude supérieures, sans lien avec
leur coût de revient, présente plus d’inconvénients que
d’avantages.
Le principal avantage d’études supérieures chères est pour les
riches une moindre concurrence des enfants de pauvres contre les
leurs. Cette tactique était mise en œuvre autrefois quand les
lycées accueillaient les enfants de bourgeois à 6 ans, en onzième
(!) alors que les pauvres fréquentaient l’école communale qui se
terminait à douze ans par un certificat de fin d’études, assez
difficile d’ailleurs à obtenir.
Les tous meilleurs de l’école communale, pouvaient, si les
parents l’acceptaient, poursuivre quelques études en primaire
supérieur et obtenir le brevet élémentaire.
Comme maintenant, les élèves des lycées allaient au moins
jusqu’au baccalauréat, prestigieux diplôme à l’époque, puis
continuer à l’université. Inutile de préciser que pratiquement
tous les docteurs en médecine étaient des fils de bourgeois,
souvent médecins eux-mêmes.
Les inconvénients sont, d’une part, hier comme aujourd’hui, que
les élèves brillants, victimes de l’injustice sociale, sont des
contestataires de cette société et que, d’autre part, dans une
super technologie mondialisée où la principale valeur est et sera
toujours plus l’intelligence appuyée sur le savoir, un pays qui ne
forme pas au mieux tous les bien doués, apparus aux hasard des
naissances dans tous les milieux, risque de perdre beaucoup d’argent
et donc de bénéfices pour les rentiers.