En d’autres
termes, le problème de l’emploi ne peut plus – nulle part – être
ramené à sa dimension nationale. Il n’a – nulle part – la
moindre chance d’être durablement résolu, tant que la question de
la démographie mondiale ne sera pas d’abord traitée.
C’est vrai dans le
cadre d’une économie où la préoccupation première de ceux qui ont
le vrai pouvoir, le pouvoir de l’argent, est de retirer un profit
maximal du travail d’autrui qu’ils ne restituent pas sous forme
d’investissement, de consommation ou d’impôts directs, ce qui
augmente la tension sociale.
Les salaires étant
toujours minimaux, ils obligent ceux qui travaillent pour eux à
effectuer un maximum d’heures hebdomadaires pour avoir un revenu
correct. Pendant qu’ils se tuent au travail et perdent leur vie à la
gagner, les autres sont chômeurs.
Dans ce modèle
social, les gains continus de productivité avec des machines de plus
en plus performantes, laissent en effet augurer que les employés ne
seront pas plus nombreux dans l’avenir alors que la population
croîtra et donc que le chômage augmentera.
Mais cette économie
et cette société d’hostilités réciproques pourrait être balayées
par une autre dont la préoccupation première serait de satisfaire
les besoins raisonnables de chacun, en ne demandant pas à la
planète plus que ce qu’elle peut régénérer.
La satisfaction des
besoins de l’humanité, même croissante, demanderait toujours moins
de travail humain, surtout avec la robotisation croissante. Une
société éco-socialiste pourrait ainsi diminuer considérablement
la durée du temps de travail et offrir à un grand nombre la dignité
de gagner sa vie par son labeur.
Aux humains de
choisir le mieux pour eux, mais qu’ils ne se plaignent pas s’ils
conservent le capitalisme !