@Sigismond
Et on n’oubliera
de parler des communistes institutionnels et de leur leader le
déserteur Thorez entre juin 40 et juin 41.
Les déchirements
du Parti Communiste français entre juin 1940 et juin 1941 avec
l’attaque nazie de l’URSS sont dus à Staline (et au politburo
soviétique) qui s’est réjoui de la défaite de la France
colonialiste qui avait tant contribué aux côtés de la
Grande-Bretagne à équiper en armement les armées « blanches »,
tsaristes pour vaincre l’Armée rouge de Trostsky et les laisser
écraser la révolution socialiste dans des flots de sang, à
l’image, qui hantaient les bolcheviks, de l’écrasement de la Commune
de Paris en 1870.
La rancune était
tenace de la part de Staline envers la France, l’UK, les USa et le
Japon, tout comme envers la Pologne qui après l’armistice de
Brest-Litovsk en 1917, avait annexé des territoires russes pour
laisser les Allemands à l’ouest grignoter leur propre territoire.
(Les choses seront rétablies à l’origine en 1945).
Chaque militant
communiste était déchiré entre la soumission aux agents secrets du komintern qui
exigeaient de donner la priorité à la victoire contre
l’impérialisme français et d’autre part entre le patriotisme
naturel et l’antifascisme spontané qui le poussaient à la
résistance.
Il semble que les
cadres du parti, surtout les plus hauts cadres étaient plutôt
« kominterniens » alors que les secrétaires de cellules et
les militants de base étaient plutôt résistants.
Ce qui fait qu’alors
que les dirigeants du PC demandaient de pouvoir faire reparaître
officiellement l’Humanité (sans succès !), c’était des communistes
qui exécutaient les premiers sabotages et attentats.
Le Parti communiste
avait été interdit dès septembre 1939, pour hostilité à la
guerre « impérialiste » et si Thorez n’avait pas fui, il
aurait été immanquablement été arrêté par des policiers
français. Emprisonné lors de l’arrivée des nazis, il aurait été
transféré en Allemagne où il serait mort après avoir été
copieusement torturé pour lui faire révéler des secrets de son
parti.