@foufouille
Il y a une
contradiction dans cette présentation : si le corium, cette masse
d’uranium 238 non naturellement fissile et d’uranium 235 fissile, a
transpercé la semelle de béton de la centrale pour se retrouver
dans un sol spongieux, il y a deux possibilités :
Soit il est assez
chaud (plus de 2000°) pour en quelque sorte vaporiser le sol sous
lui et il va continuer sa descente bien en-dessous de la nappe
phréatique, en étant de moins en moins dangereux à mesure qu’il
s’éloigne de la surface
Soit il est refroidi
suffisamment par la terre humide qui l’entoure pour rester près de
la surface au-dessus de la nappe phréatique. Que celle-ci alimente
Tokyo me paraît un argument spécieux : comme si on ne pouvait
couper l’approvisionnement en eau venu de cet endroit !
Et puis, si par
hasard, le corium était juste calé dans cette nappe phréatique
quelles en seraient les conséquences pour cette eau ?
Il y a trois
radioactivités, la radioactivité alpha qui consiste en l’éjection
par le noyau lourd d’un atome d’hélium. Il est arrêté par quelques
centimètres de matières et ne peut faire éclater un autre noyau
atomique (lourd) que très exceptionnellement.
La radioactivité
beta est constituée de neutrons rapides qui peuvent fusionner avec
des noyaux puis la réaction s’arrête là si les noyaux sont
« légers ». En revanche il fera éclater avec une
probabilité élevée les noyaux de plutonium avec un fort dégagement
d’énergie. C’est ce qui se passe dans la bombe A. Un noyau peut
cependant transformer l’hydrogène en deutérium. Si un noyau de
deutérium reçoit un autre neutron, il se transforme en tritium
faiblement radioactif.
La radioactivité
gamma est un rayonnement électromagnétique comme la lumière, les
IR, les UV et les ondes radios, mais de très courte longueur d’onde,
la plus petite en fait du spectre et d’une très grande fréquence ce
qui la rend la plus énergétique. Elle n’induit pas de
radioactivité.
On le voit aucune de
ces radioactivités ne peut « empoisonner » l’eau, à part
des traces de tritium, comme le ferait au contraire et gravement pour
la santé humaine, des pesticides, des bactéries ou de l’arsenic
naturel.
Par ailleurs, la
radioactivité de surface est due aux substances répandues dans
l’atmosphère au moment de l’explosion, pas des coriums.