@Bernard Dugué
Vous avez tronquer la citation de Popper
L’homme de science engagé
dans une recherche, dans le domaine de la physique, par exemple, peut attaquer
son problème immédiatement. Il peut aller tout de suite au cœur du sujet,
c’est-à-dire au centre d’une structure organisée. C’est qu’il existe déjà un
corps structuré de doctrines scientifiques et avec lui un état du problème
généralement accepté. Il peut donc laisser à d’autres le soin d’ajuster sa
contribution à l’édifice en construction de la connaissance scientifique.
Le philosophe se trouve dans une
situation différente ; il n’est pas confronté à une structure organisée
mais plutôt à une sorte d’amoncellement de ruines (qui recouvrent peut-être un
trésor enseveli). Il ne peut invoquer un état du problème généralement accepté
car le seul fait généralement accepté est qu’il n’y a rien de tel. Savoir si la
philosophie parviendra un jour à poser des problèmes authentiques à propos des
choses et, en conséquence, espèrent que ces problèmes seront discutés et qu’on
en aura fini de ces monologues déprimants qui passent à présent pour des
discussions philosophiques. Et, s’ils se trouvent par chance incapables
d’accepter l’une quelconque des croyances établies, il leur reste à tout
reprendre au commencement.